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Un mouton génétiquement modifié s’est retrouvé dans la chaîne alimentaire

Une agnelle génétiquement modifiée avec une protéine de méduse a été commercialisée, selon « Le Parisien ».

Le Monde avec AFP

Publié le 23 juin 2015 à 08h04, modifié le 23 juin 2015 à 19h58

Temps de Lecture 2 min.

Une agnelle génétiquement modifiée avec une protéine de méduse par l’Institut national de recherche agronomique (INRA) s’est retrouvée dans la chaîne alimentaire à l’automne dernier et a été commercialisée, assure mardi 23 juin Le Parisien.

En 2010 naît Emeraude, une agnelle génétiquement modifiée au moyen d’une protéine, la green fluorescent protein (GFP), qui a pour effet de rendre la peau transparente et de faire ressortir une coloration fluorescente, utilisée dans la recherche sur les greffes en cas d’insuffisance cardiaque. Cette agnelle donne naissance au printemps 2014 à Rubis, raconte Le Parisien. C’est en novembre 2014 que cette dernière est envoyée – à la suite d’une décision d’un employé dont on ignore encore si elle est accidentelle ou délibérée – à l’abattoir avec des animaux « sains ».

Sa viande est alors mise en vente et achetée par un particulier en Ile-de-France, écrit le quotidien citant des sources judiciaires et celles de l’INRA. « On sait seulement que sa viande est sortie d’un abattoir francilien en novembre 2014 », s’inquiète Le Parisien qui a fait sa « une » de « la folle affaire du mouton OGM ». Dans le cas de vente à des particuliers, les abattoirs ne sont pas, en effet, tenus à une traçabilité précise.

Pas de risque sanitaire, selon l’INRA

L’INRA, qui assure que la consommation de cette viande ne présente pas de risque sanitaire, a diligenté une enquête interne avant de saisir la justice la semaine dernière pour « mise sur le marché d’un produit consistant en organismes génétiquement modifiés ou contenant de tels organismes », précise le journal.

L’Institut met en avant des « actes de malveillance » de la part de deux employés de l’unité commune d’expérimentation animale (UCEA) sur les sites de Jouy-en-Josas (Yvelines) et Bressonvilliers (Essonne). Plus globalement, l’enquête a mis au jour des dysfonctionnements dans ces unités, notamment la « méconnaissance de la réglementation » ou encore « l’absence d’identification spécifique des agneaux OGM ». Le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, qui a jugé l’affaire « inacceptable », a demandé à l’INRA un rapport sur ce qui s’est passé d’ici le 30 juin prochain.

L’affaire « devrait déboucher sur des sanctions administratives », selon Le Parisien, mais « pourrait aussi connaître un rebondissement pénal à la suite de la saisine du pôle de santé publique ». Le parquet de Meaux a, en effet, transmis l’affaire au pôle de santé publique du tribunal de grande instance de Paris. Selon le directeur du site de l’INRA de Jouy-en-Josas, Benoît Malpaux, les deux employés risquent notamment « un an d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende ».

Dans un contexte de multiplication des affaires mettant en cause la qualité et la sécurité sanitaire de la viande dans un pays marqué par le scandale de la « vache folle », l’affaire est, en tout cas, une mauvaise publicité pour l’INRA, qui dispose de 17 centres et emploie 10 000 personnes. L’institut a promis une série de mesures pour « corriger très fermement ces errements inacceptables ».

Le Monde avec AFP

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