Les autorités égyptiennes ont rouvert mardi 23 juin, et « durant trois jours dans les deux sens », le point de passage de Rafah, seule ouverture de Gaza non contrôlée par Israël, pour laisser passer des personnes et du ciment dans l'enclave ravagée par la guerre, selon Maher Abou Sebha, responsable gazaoui des points de passage.
C'est la troisième fois en un mois que l'Egypte ouvre les portes de Rafah, après des semaines d'ouvertures au compte-gouttes dues, d’une part, à la détérioration des relations entre le Mouvement de la résistance islamique (Hamas) de Gaza et l'Egypte, et d’autre part, à la dégradation de la sécurité dans le Sinaï égyptien.
« Signe d’un réchauffement »
Le Hamas a perdu son grand allié égyptien quand l'armée a renversé à l’été 2013 le président Mohamed Morsi. Depuis, le Hamas est devenu la bête noire du Caire, accusé par l'Egypte d'être derrière les attaques menées sur son territoire. La bande de Gaza, désormais séparée du Sinaï par une zone tampon construite par l'armée égyptienne, a pâti de ces relations toujours fragiles.
Cette ouverture, a dit M. Abou Sebha, « est le signe d'un réchauffement des relations entre l'Egypte et la Palestine », Le Caire ayant même autorisé pour la seconde fois en deux semaines le transit « d'une importante quantité de ciment », vital pour la reconstruction de l'enclave, dévastée par la guerre de l'été 2014 avec Israël.
Voir les contributions
Réutiliser ce contenu