Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

L'opposant russe Boris Nemtsov tué par balle au pied du Kremlin

L'ancien vice-premier ministre de Boris Eltsine a été abattu dans la nuit de vendredi à samedi dans le centre de Moscou. Plusieurs personnes ont assisté à la scène.

Le Monde.fr avec AFP et Reuters

Publié le 27 février 2015 à 23h15, modifié le 02 mars 2015 à 12h32

Temps de Lecture 2 min.

Boris Nemtsov à Moscou, le 5 décembre 2012.

L'opposant russe Boris Nemtsov a été abattu dans la nuit du vendredi 27 au samedi 28 février dans le centre de Moscou, à quelques pas du Kremlin, a rapporté la police de la capitale. Il se promenait avec une jeune femme venant d'Ukraine sur le Grand Pont de pierre enjambant la Moskova, lorsqu'il a été pris pour cible par un tireur circulant dans une voiture.

Selon les forces de l'ordre, citées par l'agence de presse RIA Novosti, plusieurs personnes ont été témoins de cet assassinat, qualifié samedi matin de « minutieusement planifié » par les enquêteurs russes : « Boris Nemtsov se rendait avec sa compagne à son appartement, qui est situé non loin du lieu des faits. Il est évident que les organisateurs et les auteurs de ce crime étaient informés de son trajet. »

Le président Vladimir Poutine a estimé que cet événement « porte les marques d'un meurtre commandité et a tout d'une provocation ». Boris Nemtsov a été touché par quatre coups de feu, a précisé le gouvernement. Un important dispositif policier a été déployé sur les lieux. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a également indiqué que le chef de l'Etat russe avait demandé au Comité d'enquête, au ministère de l'intérieur et au FSB (ex-KGB) d'enquêter sur cette tragédie.

Lire aussi les réactions internationales : Hollande dénonce l'« assassinat odieux » de Boris Nemtsov

Des révélations annoncées sur l'Ukraine

Ancien vice-premier ministre de Boris Eltsine, il avait organisé plusieurs marches pacifiques contre la guerre en Ukraine. Dans son dernier message posté sur le réseau social Facebook, il réaffirmait l'illegalité de l'annexion de la Crimée.

Le président ukrainien Petro Porochenko a réagi à son meurtre sur son compte Facebook :

« [Boris Nemtsov] était un pont entre l'Ukraine et la Russie, et ce pont a été détruit par les coups de feu d'un assassin. Je pense que ce n'est pas par hasard. »

A la télévision, M. Porochenko a assuré que Boris Nemtsov avait été assassiné parce qu'il « disait qu'il allait révéler des preuves convaincantes de l'implication des forces armées russes en Ukraine. Quelqu'un avait très peur de cela, ils l'ont tué ».

M. Nemtsov devait participer dimanche 1er mars à l'une des plus importantes démonstrations de protestation depuis des mois dans la capitale russe. Il avait repris le flambeau de l'organisation de cette dernière après l'arrestation d'Alexeï Navalny pour distribution de tracts mi-février. Un autre responsable de la manifestation, Leonid Volkov, a annoncé que celle-ci était annulée et remplacée par une marche à la mémoire de l'opposant assassiné.

Le 20 février, Boris Nemtsov (au centre avec les lunettes) annonce lors d'une conférence de presse le maintien de la manifestation du 1er mars, malgré l'arrestation, la veille d'Alexeï Navalny. Le font vert en arrière plan porte la mention
Lire aussi (en édition abonnés) : Article réservé à nos abonnés Navalny en prison pour le priver de manifestation

Agé de 55 ans, il était, avec l'ancien champion d'échecs Garry Kasparov, le leader du mouvement d'opposition Solidarnost. Il avait aussi dénoncé à plusieurs reprises l'organisation des Jeux Olympiques d'hiver à Sotchi, et même rédigé un rapport sur la corruption à l'occasion de cet événement. Il y a une quinzaine de jours, il avait confié lors d'une interview à l'hebdomadaire russe Sobesednik sa peur d'être assassiné (lien en russe).

Sur France Info, la politologue et spécialiste de la Russie Hélène Blanc a estimé de son côté que ce meurtre avait toutes les apparences d'un assassinat politique.

Le Monde.fr avec AFP et Reuters

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.