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Sundar Pichai, un as du mobile à la tête de Google

Encensé par les créateurs de Google, le nouveau patron de la désormais filiale d’Alphabet aura la main sur les applications phares du groupe.

Par  (San Francisco, correspondance)

Publié le 11 août 2015 à 04h54, modifié le 11 août 2015 à 20h36

Temps de Lecture 2 min.

Sundar Pichai, nouveau directeur général de Google, en 2013.

Il était le successeur désigné de Larry Page. Le voila désormais aux commandes de Google. A 43 ans, Sundar Pichai va devenir le nouveau directeur général du moteur de recherche. « Le moment était venu », explique M. Page dans un message posté lundi 10 août sur le blog officiel de l’entreprise. Ce passage de témoin va s’effectuer dans le cadre d’une vaste réorganisation de la structure du groupe, avec la création d’Alphabet, la nouvelle entité chapeautant l’ensemble de ses activités.

Depuis octobre 2014, M. Pichai était considéré comme le numéro deux de Google. A l’époque, il avait été nommé vice-président en charge des produits, un poste nouvellement créé dans l’organigramme de la société. « Il est monté d’un cran depuis octobre, écrit M. Page. J’ai été très impressionné par ses progrès et son dévouement ».

« Sundar a su naviguer dans la politique de Google »

De nombreuses responsabilités lui avaient ainsi été déléguées par le co-fondateur de Google, qui « ne souhaitait pas être le directeur général d’un simple moteur de recherche, indique Colin Gillis, analyste chez BGC Partners. M. Pichai gérait donc déjà les activités historiques de Google. Rien ne change vraiment ».

Le parcours de M. Pichai rappelle celui de Satya Nadella, nommé en février 2014 à la tête de Microsoft. Les deux hommes sont nés en Inde, avant de rejoindre les Etats-Unis pour poursuivre leurs études universitaires, et ils ont gravi tous les échelons de leur entreprise. Plutôt discrets, ils bénéficient également d’une excellente réputation au sein de Google et de Microsoft. « Sundar a su naviguer dans la politique de Google sans se créer d’ennemis », expliquait en 2014, Chris Beckman, un ancien responsable de la société.

Diplômé de la prestigieuse université de Stanford et de la Wharton School, M. Pichai a intégré Google en 2004, après avoir débuté sa carrière au sein du cabinet de consultants McKinsey. Il n’est alors qu’un simple « product manager », comme il en existe tant sur le campus du moteur de recherche à Mountain View. Il travaille notamment sur la barre d’outils de Google, un programme permettant d’effectuer une recherche en ligne depuis le navigateur Internet Explorer (IE) de Microsoft.

« Sundar a le talent pour concevoir d’excellents produits »

En 2008, il convainc M. Page de s’attaquer de front à IE. Baptisé Chrome, le projet semble un peu fou. « Certains en interne étaient sceptiques », se souvient Brian Rakowski, un ingénieur de Google. Les débuts sont chaotiques. Mais le succès finit par être au rendez-vous. Selon le cabinet StatCounter, Chrome est le navigateur le plus utilisé dans le monde. En 2009, M. Pichai lance aussi Chrome OS, un système d’exploitation pour PC, pensé pour le cloud computing.

Il prend du galon en mars 2013. Il récupère les commandes d’Android, le système d’exploitation mobile de Google, qui équipe la grande majorité des smartphones et tablettes vendus dans le monde. « Sundar a le talent pour concevoir d’excellents produits faciles à utiliser », dit alors M. Page. M. Pichai met l’accent sur les marchés émergents, en concevant un logiciel moins gourmand qui puisse tourner sur les terminaux d’entrée de gamme.

Etoile montante de Google, il aurait été approché par Twitter en 2011. Pour éviter son départ, Google lui aurait octroyé un bonus exceptionnel de 50 millions de dollars (45,5 millions d’euros). Son nom avait également été cité lorsque Microsoft se cherchait un nouveau patron. Il l’a encore été ces dernières semaines alors que Twitter est en quête d’un directeur général. Une hypothèse que Google vient d’écarter définitivement.

 

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