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Au Royaume-Uni, la drogue et la prostitution ont contribué au PIB pour 11 milliards d'euros

La prostitution et la drogue ont représenté 0,5 % de la richesse produite par le Royaume-Uni en 2013.

Le Monde avec AFP

Publié le 30 septembre 2014 à 18h55, modifié le 30 septembre 2014 à 19h05

Temps de Lecture 2 min.

Le projet de la Commission d'intégrer les données liées à la drogue et à la prostitution dans les calculs de croissance pourraient bénéficier à plusieurs pays, sans changer fondamentalement le classement économique en Europe.

La drogue et la prostitution, facteurs de croissance ? Au Royaume-Uni, ces deux éléments ont contribué au produit intérieur brut (PIB) pour quelque 8,5 milliards de livres (10,9 milliards d'euros) sur un total de  1 713 milliards de livres (2 193 milliards d'euros) en 2013, a indiqué mardi 30 septembre de l'Office national des statistiques britannique (ONS).

Une porte-parole de l'ONS, qui a publié une révision des calculs du PIB pour les années depuis la crise financière internationale, a précisé que la drogue et la prostitution représentaient environ 0,5 % de la « richesse » produite du pays, telle que mesurée par le PIB.

61 000 PROSTITUÉES

Ces nouvelles données ont aussi intégré d'autres changements, dans le cadre de nouvelles normes européennes – les dépenses de recherche et développement (R&D) sont par exemple désormais comptabilisées comme un investissement et non plus comme de la consommation, idem pour le matériel militaire.

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Pour mesurer les revenus issus de la prostitution, les statisticiens doivent prendre en compte le coût de la location des lieux de prostitution, les achats de préservatifs et de « vêtements de travail ». Dans une étude plus complète sur le sujet publiée par l'ONS au printemps, l'institut avait détaillé des estimations de ces activités pour l'année 2009. Elle avait jugé que le Royaume-Uni comptait alors près de 61 000 prostituées, qui facturaient en moyenne 67 livres la passe (86 euros).

PAS D'EFFET NOTABLE SUR LA CROISSANCE

En ce qui concerne le trafic de drogue, l'ONS prend en compte la production et la vente de crack, de cocaïne, d'héroïne, de cannabis, d'ecstasy et d'amphétamines. D'autres activités illégales, comme la contrebande d'alcool et tabac, étaient elles déjà comptabilisées avant ce changement de méthode statistique.

Malgré l'intégration de l'ensemble des modifications apportées au calcul (drogue, prostitution, R&D, équipement militaire entre autres), la croissance britannique a été confirmée au même niveau, soit 1,7 %, en 2013.

A titre de comparaison, en Espagne l'Institut national de la statistique a estimé que ces activités avaient représenté 0,85 % du PIB en 2010, seule année où elle a fourni une estimation de leur ampleur. Cette année-là, elles avaient atteint quelque 9,2 milliards d'euros.

DES DONNÉES PAS COMPTABILISÉES EN FRANCE

L'institut européen des statistiques, Eurostat, avait donné jusqu'au mois de septembre aux Etats membres pour intégrer le trafic de drogue et la prostitution dans leurs statistiques nationales, estimant qu'il s'agissait de transactions commerciales consenties librement.

Ces nouvelles normes ont créé la polémique dans plusieurs pays. En France, l'Institut national de la statistique et des études économiques a refusé de comptabiliser la prostitution relevant des réseaux, estimant que le consentement des prostituées n'était « probablement pas vérifié ».

L'Insee a expliqué par ailleurs que les autres formes de prostitution, cachées derrière d'autres activités, étaient déjà comptabilisées dans les statistiques officielles.

Le Monde avec AFP

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