L'heure est à la défense. Le groupe Sanofi est sous le feu des critiques depuis l'annonce que 4 millions d'euros de bonus seront accordés à Olivier Brandicourt pour prendre la tête du groupe pharmaceutique. Mais cette prime d'arrivée est, selon son ancienne entreprise, une stricte compensation des avantages auxquels il a renoncé en quittant Bayer.
Le patron du groupe Bayer, Marijn Dekkers, a en effet expliqué jeudi 26 février que M. Brandicourt aurait gagné 4 millions d'euros en stock-options et autres bonus s'il s'était contenté de rester au sein du directoire de Bayer jusqu'à la fin de 2016. Le Néerlandais s'est en revanche gardé de tout commentaire sur la polémique qui a éclaté en France à cause de cette prime de bienvenue.
« Nous étions très heureux de recruter M. Brandicourt (...), et nous sommes très tristes de le voir partir », a confié M. Dekkers. Mais il a dit « comprendre » la décision du Français, qui pouvait difficilement refuser de diriger un grand groupe mondial, a-t-il ajouté. Son départ n'aura toutefois « pas d'impact significatif » sur le groupe allemand, a précisé M. Dekkers, car M. Brandicourt n'était pas en poste depuis assez longtemps. Il était arrivé en novembre 2013.
RENONCER AU « GOLDEN HELLO »
L'ancienne présidente du Medef, Laurence Parisot, avait estimé pour sa part que le groupe pharmaceutique Sanofi méritait « plutôt » des félicitations pour avoir « réussi à convaincre » Olivier Brandicourt « de revenir en France ».
Le « bonus d'arrivée » accordé à Olivier Brandicourt n'était pourtant pas passé inaperçu. Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, s'en est notamment indigné et la ministre de l'écologie, Ségolène Royal, a appelé le nouveau patron à renoncer à son « golden hello ». « Ce qu'il faudrait c'est un peu d'autodiscipline dans la décence des comportements », a dit Mme Royal.
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