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Des « faucheurs de chaises » agissent pour le climat

Des militants altermondialistes et écologistes ont confisqué des chaises de la BNP-Paribas pour dénoncer la finance internationale et faire siéger 196 citoyens durant la COP 21.

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Publié le 01 octobre 2015 à 14h01, modifié le 01 octobre 2015 à 14h59

Temps de Lecture 2 min.

Action militante pour le climat et contre la finance internationale à Paris, jeudi 1er octobre.

L’action n’a duré que quelques minutes. A 9 h 30, jeudi 1er octobre, une trentaine de militants d’organisations altermondialistes et de défense de l’environnement ont « réquisitionné » douze chaises dans une agence de la BNP-Paribas, boulevard de Strasbourg, dans le 2e arrondissement parisien. Autant dire qu’ils les ont embarquées, malgré les protestations du directeur de la banque et une tentative de sa part d’abaisser le rideau métallique, puis les militants les ont chargées dans une camionnette.

Cette action « radicale non violente », ainsi que l’a caractérisée Jon Palais, de l’association basque Bizi – à l’origine notamment de la création d’Alternatiba –, vise à dénoncer « la finance qui n’est pas au service de l’homme et de la planète ».

Immobilisme (supposé) des grandes puissances

L’action parisienne, revendiquée par Bizi, Les Amis de la Terre, Attac, les Désobéissants, les J.E.D.I. for climate et Actions non violentes COP 21, devrait être suivie d’autres initiatives identiques. Le but ? Confisquer 196 chaises dans les banques, soit autant que de parties qui seront présentes à la 21e conférence des Nations unies sur le climat qui s’ouvrira le 30 novembre au Bourget (Seine-Saint-Denis). Ces chaises serviront à organiser une action symbolique visant à dénoncer l’immobilisme (supposé) des grandes puissances, durant la conférence, et à mobiliser les citoyens du monde en les invitant à siéger sur le mobilier confisqué.

196 chaises vont être

Cette initiative des « faucheurs de chaises » répond à un appel lancé, le 30 septembre, justifiant cette réquisition et signé notamment par le philosophe Edgar Morin, la sociologue Dominique Méda, l’écrivain Patrick Chamoiseau, le biologiste Jacques Testart et de nombreux politiques, José Bové, Jean-Luc Mélenchon, Olivier Besancenot, Pierre Laurent, etc.

« L’argent ne manque pas »

Pour résoudre le problème financier, notamment les 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020, qui doivent aider les pays du Sud à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et à s’adapter au changement climatique, « l’argent ne manque pas », écrivent les signataires. « L’évasion fiscale qui coûte 1 000 milliards d’euros par an aux budgets publics. Elle est organisée en grande partie par les banques, comme l’a démontré le scandale HSBC. Les banques françaises ne sont pas en reste : la première d’entre elles, BNP Paribas, détient 171 filiales dans les paradis fiscaux, dont 7 aux îles Caïmans. »

D’où l’action ciblant en particulier BNP-Paribas, jeudi matin. Effectuée à visage découvert – les militants sont sûrs d’être filmés à l’intérieur et à l’extérieur d’une banque –, elle est assumée. « Toute poursuite qui serait engagée contre les faucheurs de chaises serait ridicule et disproportionnée au regard des milliards détournés dans les paradis fiscaux qui sont impunis », expliquait, devant la banque, Wilfried Maurin, d’Attac. Les douze chaises « réquisitionnées » ont été accueillies à leurs domiciles par Edgar Morin, le philosophe Patrick Viveret, l’essayiste altermondialiste Susan George ou encore l’ancien résistant et économiste Claude Alphandéry.

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