Le groupe pharmaceutique américain AbbVie a annoncé mercredi 4 mars le rachat du laboratoire Pharmacyclics pour 21 milliards de dollars (plus de 18,8 milliards d'euros). Dans un communiqué, AbbVie indique qu'il va offrir 261,25 dollars par action Pharmacyclics soit une prime de plus de 13 % sur leur cours de clôture mercredi sur la Bourse électronique Nasdaq (230,48 dollars).
Cette opération va notamment permettre à AbbVie de mettre notamment la main sur le médicament vedette de Pharmacyclics, Imbruvica, utilisé pour soigner les cancers du sang (leucémie lymphoïde). Pharmacyclics développe des médicaments issus des biotechnologies pour le traitement des cancers et des maladies immunitaires. Ces traitements sont connus sous l'appellation médicaments « biosourcés ».
Effacer l'échec de la fusion avec shire
Cela permet aussi à AbbVie d'effacer l'échec en octobre 2014 de sa fusion avec Shire, à laquelle il avait dû renoncer en raison des mesures décidées par l'administration américaine pour lutter contre l'exil fiscal des entreprises américaines. Shire est un groupe domicilié dans les îles anglo-normandes et coté à Londres.
D'autres groupes pharmaceutiques étaient sur les rangs : l'américain Johnson & Johnson et le suisse Novartis AG. Johnson & Johnson et Pharmacyclics sont déjà partenaires dans le développement des traitements contre le cancer du sang.
Consolidation dans le secteur pharmaceutique
AbbVie, installé à Chicago, emploie 26 000 employés pour 20 milliards de dollars de chiffre d'affaires et 1,8 milliard de bénéfice net en 2014. Le groupe est beaucoup plus gros que Pharmacyclics, sis à Sunnyvale, en Californie, qui ne compte que 600 employés pour un chiffre d'affaires de 730 millions de dollars et un bénéfice net de 86 millions de dollars.
Le secteur pharmaceutique est actuellement en pleine consolidation comme l'illustre la récente acquisition de Salix par Valeant pour 14,5 milliards de dollars et celle de Hospira par Pfizer, le numéro un américain de la pharmacie, pour 17 milliards de dollars. Les grands groupes doivent faire face à l'expiration de leurs brevets et à la concurrence des génériques et cherchent à acquérir des laboratoires plus petits pour diversifier leurs portefeuilles de médicaments.
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