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« Etat de force majeure » dans 11 champs pétrolifères du centre de la Libye

Après deux jours de combats, des miliciens islamistes ont pris mardi le contrôle des champs d'Al-Mabrouk et Al-Bahi, situés à 200 kilomètres au sud de Syrte.

Le Monde

Publié le 04 mars 2015 à 23h04, modifié le 04 mars 2015 à 23h04

Temps de Lecture 1 min.

La Compagnie nationale de pétrole libyenne (NOC) a déclaré mercredi 4 mars « l'état de force majeure » dans onze champs pétrolifères du centre du pays, après la multiplication des attaques contre les sites pétrolifères de cette région. L'état de « force majeure », invoqué dans des circonstances exceptionnelles, permet une exonération de la responsabilité de la NOC en cas de non-respect des contrats de livraison de pétrole.

La NOC a évoqué dans un communiqué les attaques perpétrées ces derniers jours notamment contre les champs d'Al-Mabrouk et Al-Bahi, situés à 200 kilomètres au sud de Syrte. Après deux jours de combats, des miliciens islamistes ont pris mardi leur contrôle.

« L'état de force majeure » concernent Al-Mabrouk, Al-Bahi, Al-Dahra, Al-Joufra, Tibesti, Al-Ghani, Al-Samah, Al-Baïda, Al-Waha, Al-Dafa, Al-Naqa. La NOC a menacé par ailleurs de « fermer tous les champs et ports pétroliers » du pays si la sécurité ne s'améliorait pas sur les sites.

Deux sites à l'arrêt depuis plusieurs semaines

Les sites d'Al-Mabrouk et Al-Bahi sont à l'arrêt depuis déjà plusieurs semaines, en raison des violences et du fonctionnement ralenti des terminaux d'exportation. Le personnel des deux sites a été évacué après une première attaque au début de février qui avait fait au moins onze morts. Celle-ci, qui n'avait pas été revendiquée, avait déjà été attribuée par les gardes à des islamistes radicaux.

Lire (en édition abonnés) : Article réservé à nos abonnés En Libye, l’Etat islamique affirme peu à peu sa présence

Les champs pétrolifères et les infrastructures portuaires et aéroportuaires sont des cibles de plus en plus fréquentes de la guerre civile qui déchire la Libye, quatre ans après la chute de Mouammar Kadhafi. Depuis plusieurs semaines, la Libye est le théâtre d'une série d'attaques revendiquées ou attribuées au groupe djihadiste Etat islamique (EI), qui contrôle des pans entiers de territoire en Syrie et en Irak. L'industrie pétrolière libyenne, autrefois lucrative, est durement affectée par l'anarchie dans le pays. Avant la révolte de 2011 qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi, la production s'élevait à plus de 1,5 million de barils par jour, représentant 95 % des exportations du pays et 75 % de ses revenus. Elle est tombée à quelque 350 000 barils par jour en décembre après que la coalition de milices notamment islamistes Aube libyenne a lancé une offensive pour s'emparer de terminaux pétroliers dans l'Est libyen. Cet assaut, qui avait provoqué des incendies dans des réservoirs pétroliers au terminal d'Al-Sedra, avait été repoussé par l'armée.

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