Le plus célèbre des cirques au monde est à vendre. Les candidats au rachat d'une part majoritaire du Cirque du Soleil ont jusqu'à la semaine prochaine pour déposer leur offre, rapporte mercredi 25 mars le quotidien canadien The Globe and Mail.
La compagnie de cirque contemporain, fondée en 1984 par les Québécois Guy Laliberté et Daniel Gauthier, est évaluée à 2 milliards de dollars (1,8 milliard d'euros). M. Laliberté, qui détient toujours 90 % du capital, souhaite n'en conserver que 10 %, affirme le journal canadien.
Ancien artiste de rue devenu milliardaire, Guy Laliberté envisageait initialement de vendre une part minoritaire du Cirque du Soleil, mais « les acheteurs potentiels poussent pour avoir le contrôle » de l'entreprise établie à Montréal. En 2008, il avait fait entrer deux sociétés d'investissement dans l'immobilier originaires de Dubaï qui détiennent 10 % des actions.
Conserver le siège social à Montréal
La compagnie dispose de huit spectacles permanents à Las Vegas, dans le Nevada, et ses 1 300 artistes sont toute l'année en tournée de l'Europe à l'Australie, en passant par la Russie, Macao et Israël. Selon The Globe and Mail, d'éventuels acquéreurs ont renoncé, car « les documents financiers confidentiels de l'entreprise ont révélé une détérioration continue des bénéfices ».
Pour la première fois de son histoire, le Cirque du Soleil n'avait pas dégagé de bénéfices en 2012 et avait dû licencier massivement. Il emploie actuellement 4 000 personnes dans le monde, contre 5 000 il y a quatre ans. M. Laliberté souhaite, de fait, que les repreneurs s'engagent à conserver le siège social à Montréal, en plus d'y maintenir les 1 600 employés qui y travaillent en permanence.
Précurseur du cirque contemporain, qui se produit sans animaux ni clowns traditionnels, la troupe québécoise cherche à se diversifier et tente une incursion dans le domaine de la télévision. Le Cirque du Soleil a ainsi noué en début d'année une alliance avec le géant américain de la production audiovisuelle 20th Century Fox afin de produire des séries pour le petit écran : « Il ne s'agit pas ici de filmer les spectacles, ni même de raconter des histoires de cirque », avait alors expliqué Jacques Méthé, président de Cirque du Soleil Média, nouvelle filiale créée pour l'occasion.
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