La branche syrienne d'Al-Qaida a chassé les forces du régime d'une vingtaine de barrages autour d'Idleb, ville clé du nord-ouest du pays, après trois jours de combats qui ont fait 71 morts, rapporte jeudi 26 mars l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Depuis le début de leur offensive mardi, le Front Al-Nosra — branche d'Al-Qaida en Syrie — appuyé par Ahrar Al-Cham et d'autres groupes islamistes, ont « pris 17 barrages et positions de l'armée syrienne et des milices loyalistes dans les environs de la ville, les forçant à se replier », a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. Il a cité des témoins dans la zone qui ont vu les véhicules de l'armée se retirer des barrages.
La province d'Idleb, frontalière de la Turquie, est en grande partie sous le contrôle du Front Al-Nosra à l'exception de son chef-lieu éponyme, aux mains du régime. Si la ville est capturée, elle serait la deuxième capitale provinciale, après Rakka, à échapper aux mains du régime syrien en guerre contre les rebelles depuis plus de quatre ans.
Les combats se poursuivent
La prise des barrages a « obligé les forces du régime à installer de nouveaux barrages et barricades à l'intérieur de la ville », a précisé M. Abdel Rahmane. Malgré la violence des bombardements d'Al-Nosra, les forces du régime « tentent de reprendre l'initiative », a-t-il indiqué.
Les affrontements ont fait 37 morts du côté rebelle et 34 du côté loyaliste en trois jours, d'après un nouveau bilan de l'OSDH. Parmi les assaillants, le numéro deux du groupe Ahrar Al-Cham, le Syrien Youssef Qotb, a été tué. Ahrar Al-Cham, un des premiers groupes islamistes armés à prendre part au conflit en Syrie, est le principal allié d'Al-Nosra au sein de cette coalition qui se fait appeler « L'armée de la conquête ».
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