Le nombre de plantations d'organismes génétiquement modifiés (OGM) a atteint un « record » en 2014, avec 181,5 millions d'hectares exploités dans le monde, selon le relevé annuel de l'association pro-OGM Isaaa (International Service for the Acquisition of Agri-biotech Applications), publié mercredi 28 janvier. Cela représente une progression de 6 millions d'hectares par rapport à 2013, soit une hausse de 3,6 %.
« Le nombre total d'hectares [d'OGM] a été multiplié par plus de cent depuis les premières plantations d'OGM », en 1996, relève l'auteur du rapport et fondateur de l'Isaaa, Clive James.
« Avec l'arrivée du Bangladesh, un total de vingt-huit pays ont cultivé des OGM au cours de l'année 2014 », dont « vingt pays en développement (en comptant le Brésil et l'Argentine) et six pays industrialisés, représentant plus de 60 % de la population mondiale », affirme l'Isaaa.
DANS L'UE, 0,1 % DES SURFACES PLANTÉ D'OGM
Les Etats-Unis restent largement en tête, avec 73,1 millions d'hectares plantés d'OGM, en hausse de 4 % sur l'année, devançant le Brésil, qui comptait 42,2 millions d'hectares (+ 5 %) et l'Argentine, troisième avec 24,3 millions d'hectares. Aux Etats-Unis comme au Brésil, c'est le soja qui a conduit à ce développement. Avec l'Argentine et le Canada, ils représentent près de 84 % des surfaces plantées d'OGM dans le monde.
En Asie, l'Inde a connu la plus forte croissance et compte désormais 11,6 millions d'hectares, autant que le Canada. En revanche, l'Union européenne reste à l'écart, avec moins de 0,1 % de ses surfaces agricoles utiles. Une part qui pourrait progresser à l'avenir, une nouvelle législation ayant été adoptée le 13 janvier qui facilite la culture de semences transgéniques, tout en laissant aux Etats le droit de les interdire sur leur territoire.
Depuis 1996, plus d'une dizaine de cultures génétiquement modifiées, alimentaires et fibres, ont été approuvées et commercialisées dans le monde – maïs, soja ou coton, et fruits ou légumes, comme la papaye, l'aubergine ou la pomme de terre. Les partisans des organismes génétiquement modifiés font valoir leurs qualités de résistance à la sécheresse, aux insectes et aux maladies.
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