Des « malversations organisées » ont permis au conglomérat japonais Toshiba de gonfler ses bénéfices de 150 milliards de yens (1,11 milliard d’euros) ces cinq dernières années, a révélé un comité d’audit indépendant dont les conclusions doivent être rendues lundi 20 juillet, selon des médias.
Toshiba a chargé ce comité de faire la lumière sur les nombreuses erreurs découvertes dans les comptes de ces dernières années. L’entreprise a fait savoir qu’elle publierait un résumé de l’enquête lundi soir.
Démissions
La direction est accusée d’avoir fait pression sur les comptables pour reporter des pertes et ainsi embellir les résultats financiers, et Hisao Tanaka, le président-directeur général, pourrait être contraint de démissionner. Selon le quotidien économique Nikkei, son départ sera annoncé mardi au cours d’une conférence de presse. Son prédécesseur et actuel vice-président, Norio Sasaki, est également sur la sellette et devrait lui aussi rendre son mandat.
La firme avait chiffré jusqu’à présent ces irrégularités – qui devront être retranchées de ses bénéfices d’exploitation passés – à 55 milliards de yens, près de trois fois moins que le chiffre du comité d’audit cité par la NHK. Et Nikkei avance que Toshiba pourrait être contraint d’inscrire 70 milliards de yens de pertes supplémentaires.
Du fait de cette affaire, Toshiba n’a pas encore publié ses résultats pour l’exercice d’avril 2014 à mars 2015, et ils ne seront probablement pas dévoilés avant la fin de septembre.
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