Depuis de nombreuses années, les moines Shaolin font recette. Mené par l’abbé Shi Yongxin depuis 1999, le temple bouddhiste est reconnu dans le monde entier pour ses démonstrations de kung-fu et son enseignement de l’art martial dans ses écoles.
Mais dernièrement, c’est également la gestion du monastère qui fait les gros titres. Après une première série de scandales en 2013, revoilà Shi Yongxin au cœur d’une polémique. Le quotidien britannique The Independent rapporte ainsi que le directeur du temple, qui a fait du monastère une institution générant des millions de dollars, fait face à des accusations de « relations sexuelles multiples » et de « détournement de fonds ». Lundi 3 août, le bureau des affaires religieuses de la ville de Dengfeng, dans la province du Henan, a déclaré enquêter sur les accusations qui visent Shi Yongxin.
Prostituées et caméras cachées
Le monastère Shaolin a répondu à ces accusations en les qualifiant de « rumeurs infondées » répandues par des gens cherchant à nuire au bouddhisme zen.
Critiqué pour avoir fait du temple Shaolin une entreprise commerciale, Shi Yongxin avait annoncé en février un projet de construction d’un centre en Australie comprenant un temple, un hôtel, une académie de kung-fu et un parcours de golf. Le tout pour la somme de 297 millions de dollars (271 millions d’euros). Une manière selon le temple Shaolin de défendre son héritage et de promouvoir le bouddhisme chinois à travers le monde.
En 2013, Shi Yongxin avait été soupçonné de s’offrir régulièrement la compagnie de prostituées avec l’argent du temple. D’autres accusations faisaient état de caméras dissimulées dans les murs du temple filmant les lits des pensionnaires féminines.
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