Les syndicats de Erteco France, la filiale de Carrefour propriétaire de Dia France, se sont inquiétés, jeudi 28 mai, des restructurations opérées discrètement au sein du groupe Carrefour, suite à l’acquisition des magasins Dia en France annoncée le 20 juin 2014.
Ils dénoncent notamment le projet de Carrefour de vouloir se délester de 100 magasins Dia, un projet qui selon la CGT concernerait 500 emplois et se traduirait par la fermeture de 40 boutiques, faute de repreneur. Carrefour a confirmé avoir « fait part aux partenaires sociaux de (son) projet de céder 100 magasins ».
Reclassements
Les syndicats d’Erteco France craignent pour l’emploi et surtout pour le reclassement des salariés de Dia. « Nous nous engageons à tout mettre en œuvre pour trouver des repreneurs, et proposer des solutions en interne, pour préserver l’emploi local », a affirmé à l’AFP le groupe.
En novembre 2014, l’Autorité de la concurrence avait imposé au distributeur de céder 56 magasins Dia dont 12 à Paris, dans les zones de chalandise où le groupe se retrouvait en position dominante.
Aujourd’hui « sur ces 56 magasins, il n’en reste que 7 n’ayant pas de potentiel repreneur, indique un document de la CGT Erteco France rendu public le 26 mai. « Sur le parc de magasins restant, il sera annoncé dans les comités d’entreprise concernés, 100 fermetures ou cessions de plus. A fin 2016, il ne resterait donc plus que 642 magasins environ sur la France », sur les quelque 800 rachetés par Carrefour.
Au moment de la reprise de Dia France, Carrefour qui souhaitait abandonner l’étiquette de hard-discount de l’enseigne avait indiqué que tous les magasins ne pourraient pas être convertis sous les différents formats de l’enseigne (Market, City, Contact…).
Les syndicats s’inquiètent surtout des redéploiements envisagés qui ne permettraient pas aux salariés de se reclasser à proximité de chez eux. « Le service paie sera délocalisé à Evry, certainement en septembre, la comptabilité, elle, sera délocalisée à Caen », indique le document de la CGT Erteco France.
« On nous dit, si on en a envie, de postuler à Carrefour via la plateforme “envie de bouger”. Mais sans offre d’emploi dans le département on fait comment ? », souligne l’un des salariés. Toutes ces questions doivent être abordées lors d’un prochain comité central d’entreprise qui doit avoir lieu le 4 juin.
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