Ce vendredi 29 mai sort sur Wii U Splatoon, un jeu de tir au pistolet à peinture dynamique et acidulé, et qui, petite originalité, ne met en scène ni Mario, ni Pokémon, ni Zelda, ni toute autre série phare de la marque.
Si le constructeur lance régulièrement de nouvelles licences, à l’exception de Tomodachi Life, rares sont celles qui connaissent un succès aussi phénoménal que ses franchises les plus installées. Plus rarement, certains échouent même sous la barre symbolique du million de ventes, à l’image de ces cinq titres – plus souvent pour des raisons de distribution que pour des questions de qualité.
« Chibi-Robo »
(plate-forme, GameCube, 2006)
Bien avant Roomba le robot aspirateur, Nintendo revisitait les tâches ménagères avec un adorable petit androïde lâché dans une maison immense pour lui. Objectif ? Rendre sa famille heureuse en nettoyant le foyer – quitte à sauter de meuble en meuble et à s’accrocher à la première prise électrique venue. Original et rafraîchissant, Chibi-Robo a payé son nom et son personnage étranges, autant que sa sortie en fin de vie du GameCube.
« Doshin the Giant »
(simulation, DD64, GameCube, 1999-2002)
Il est grand, jaune, ressemble à héros de boîte de maïs et transforme les paysages autour de lui – quand il ne les détruit pas en se transformant en géant rouge. Doshin est une divinité inspirée des God games, les jeux où le joueur a des pouvoirs divins, comme Populous ou Black & White. Doshin the Giant a fait les frais de la sortie tardive et limitée du DD64, un périphérique de lecture de disques pour Nintendo 64. Sa réédition en 2002 a été plébiscitée au Japon, mais est passée inaperçue en Occident.
« Geist »
(tir, GameCube, 2005)
Coproduction entre le studio américain n-Space et Nintendo, Geist devait être la réponse du Japonais à Halo, le jeu de tir futuriste phare de Microsoft. Avec une petite originalité sympathique : la possibilité de prendre littéralement possession du corps des ennemis. Mais malgré l’implication de plusieurs pontes de la firme, le projet piétine, finit éclipsé par le succès de Metroid Prime aux Etats-Unis, et sort finalement dans l’anonymat complet en fin de vie du GameCube.
« Devil World »
(arcade, NES, 1984)
Ce jeu de 1984 est parfaitement inconnu du grand public. Pourtant, il a été réalisé par Shigeru Miyamoto et Takashi Tezuka, les deux hommes qui donneront naissance au phénoménal Super Mario Bros., juste une année plus tard. Sorte de Pac-Man alambiqué pour deux joueurs, Devil World pose déjà un univers loufoque mais truffé de références religieuses, comme un diable en costume lycra et des crucifix, ce qui lui a valu de ne jamais être distribué en Amérique.
« Captain Rainbow »
(aventure, Wii, 2008)
Voilà un titre qui manque probablement à la ludothèque de nombreux fans de la marque. Développé par Skip, Captain Rainbow est un jeu d’aventure mettant en scène un superhéros farfelu sur le déclin mais expert en yo-yo, lâché dans un univers parodique peuplé de héros Nintendo secondaires, comme Birdo le dinosaure transsexuel ou Little Mac le boxeur de Punch Out!!. Loufoque et déconcertant, Captain Rainbow a été jugé trop atypique pour être distribué en Occident.
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