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Migrants : des fosses communes découvertes en Malaisie

Ces fosses communes pourraient renfermer les dépouilles de centaines de migrants du Bangladesh et de Birmanie.

Le Monde avec AFP

Publié le 24 mai 2015 à 11h46, modifié le 26 mai 2015 à 09h55

Temps de Lecture 2 min.

Cent trente-neuf tombes et 28 fosses communes créés par des trafiquants d'êtres humans ont été découverts dans une région reculée de Malaisie frontalière avec la Thaïlande, a déclaré lundi 25 mai un haut responsable de la police. La veille, Ahmad Zahid Hamidi, le ministre de l’intérieur de la Malaisie, avait annoncé que des fosses communes avaient été découvertes, sans donner de précisions.

Les autorités « ont découvert 139 tombes présumées. Elles ne savent pas combien de corps contient chacune des tombes », a précisé le chef de la police nationale malaisienne, Khalid Abu Bakar. Elles se trouvent à 500 mètres de la frontière avec la Thaïlande. Le plus grand des

 

Selon la presse malaisienne, les fosses communes contiendraient les corps de centaines de migrants venus de Birmanie et du Bangladesh via la Thaïlande.

Le ministre de l’intérieur s’est dit effaré que de tels charniers aient pu être découverts en Malaisie. Jusqu’à présent, Kuala Lumpur avait démenti que des camps de détention de migrants ou des fosses communes puissent exister sur son sol. « Je suis choqué », a dit le ministre, qui a ajouté que certains camps étaient peut-être là depuis cinq ans et que des ressortissants malaisiens étaient soupçonnés d’être impliqués dans le trafic.

Charnier découvert en Thaïlande

Le nord de la Malaisie est l’une des routes pour les passeurs qui organisent le transfert par bateau vers l’Asie du Sud-Est de populations venues de Birmanie, essentiellement des Rohingya, minorité musulmane apatride, et des Bangladais qui fuient la pauvreté. Les trafiquants utilisent aussi le sud de la Thaïlande. Selon le journal Utusan Malaysia et la police, la découverte annoncée dimanche est sans doute liée au charnier découvert côté thaïlandais.

La fuite des migrants a pris une tournure catastrophique depuis le début de mai et la désorganisation des filières clandestines à la suite d’une nouvelle politique répressive de la Thaïlande.

Au début du mois de mai, une trentaine de cadavres jetés dans quatre fosses dans la province thaïlandaise de Songkhla, dans le sud du pays, tout près de la frontière avec la Malaisie, avaient été découverts en Thaïlande. La Thaïlande avait alors décidé de sévir contre les passeurs, désorganisant les filières traditionnelles. Des milliers de migrants ont été abandonnés par les trafiquants en pleine mer.

Selon l’Organisation des Nations unies, des milliers de migrants venant de Birmanie et du Bangladesh sont en perdition dans le golfe du Bengale alors que la mousson approche. Plusieurs pays de la région ont assoupli leur politique cette semaine, sous la pression internationale : la Malaisie et l’Indonésie ont ainsi arrêté de repousser les bateaux.

Des milliers de migrants venant de Birmanie et du Bangladesh sont en perdition dans le golfe du Bengale alors que la mousson approche. Plusieurs pays de la région ont assoupli leur politique et les accueillent temporairement.

Plus de 3 500 migrants ont été accueillis en Malaisie, en Indonésie et en Thaïlande. Ces pays ont insisté, comme la Birmanie, sur le fait que cet accueil n’était que temporaire, en attente du transfert des migrants vers un autre pays.

Le Monde avec AFP

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