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Chris Froome et Sky assomment le Tour de France

Personne n'a pu suivre le coureur britannique qui remporte en solitaire la première étape de montagne, à La Pierre-Saint-Martin, et conforte son maillot jaune.

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Publié le 14 juillet 2015 à 19h11, modifié le 15 juillet 2015 à 11h49

Temps de Lecture 3 min.

Chris Froome franchit la ligne en vainqueur La Pierre-Saint-Martin

L’équipe Sky et son leader Chris Froome a mis le Tour de France K-O dès le premier round. Mardi 14 juillet, lors de la première arrivée en sommet de l’édition 2015, à La Pierre-Saint-Martin, dans les Pyrénées, le maillot jaune a devancé son équipier Richie Porte, reléguant tous ses rivaux au rang de figurant. Une démonstration de force qui rappelle le numéro des deux protagonistes lors de la première étape de montagne de l’édition 2013 qui avait couronné Chris Froome. C’était déjà un 14 juillet.

Le Colombien Nairo Quintana à une minute, l’Américain Tejay Van Garderen à deux minutes et demie, l’Espagnol Alberto Contador à trois et le tenant du titre Vincenzo Nibali à quatre et demie : la concurrence a été éparpillée sur les pentes du col du Soudet, parfois sans livrer bataille, et n’a qu’une nuit pour soigner ses maux de tête avant d’affronter le col du Tourmalet mercredi.

Le maillot jaune est passé à l’attaque à 6,5 kilomètres de l’arrivée pour mettre à distance Quintana, mais Contador et Nibali, dans un mauvais jour ou hors de forme - la suite le dira -, n’ont eu besoin de personne pour oblitérer largement les chances de réussite de leurs improbables défis : réalisé le doublé Giro-Tour de France pour le premier, remporter une deuxième Grande boucle d’affilée pour le second.

« Plus ça change, plus c’est la même chose »

Chris Froome, dans l'ascension finale de la 10e étape, le 14 juillet.

Trop souvent ces derniers mois, Chris Froome, vainqueur en 2013, s’était retrouvé seul de sa puissante équipe dans les fins d’ascension. Cette fois, il a été parfaitement mis sur orbite par ses coéquipiers dont l’homogénéité comme la façon de courir rappellent l’US Postal de Lance Armstrong. Le Bitannique comme l’Américain avant lui, a voulu s’assurer une nette avance dès la première étape de montagne et s’en est donné les moyens. Qu’importe après tout, Froome assume les comparaisons désagréables et c’est la meilleure façon de gagner le Tour.

Une performance qui a fait réagir le septuple vainqueur déchu du Tour de France, Lance Armstrong, sur Twitter.

Acteurs à des degrés divers des années Armstrong, l’ancienne masseuse du Texan, Emma O’Reilly, et l’ancien membre de l’organisation du Tour de France, Daniel Baal, n’ont pu s’empêcher de faire le rapprochement sur les réseaux sociaux.

Une minute après Froome, Richie Porte a même chipé la deuxième place au petit grimpeur colombien Nairo Quintana après avoir digéré sa propre accélération.

Derrière le Néerlandais Robert Gesink, quatrième, un autre homme de Sky a contrôlé un groupe composé de Tejay Van Garderen, Alejandro Valverde, Adam Yates et des Français Pierre Rolland et Tony Gallopin : il s’agissait de Geraint Thomas, spécialiste de la piste devenu grimpeur à l’instar de Bradley Wiggins.

Une hiérarchie bouleversée

À l’issue de cette première étape de montagne, le Tour est groggy et a perdu tous ses repères. Les valeurs sûres comme Contador et Nibali ont été lâchées par des coureurs sans aucun repère à ce niveau, comme Yates et Gallopin. La hiérarchie, derrière Froome et Quintana, est bien incertaine d’autant que Van Garderen a montré des signes de faiblesse en fin d’ascension.

Au classement général, l’Américain pointe à deux minutes et 52 secondes du Britannique, 17 secondes devant Nairo Quintana. Alberto Contador est sixième à quatre minutes et Vincenzo Nibali dixième à sept minutes. Jamais l’écart n’avait été si grand entre le premier et le deuxième du classement général à mi-Tour depuis que Thomas Voeckler a porté le maillot jaune en 2004.

Barguil, Rolland et Gallopin dans le coup

Côté français aussi, les héros de 2014 Romain Bardet, puis Thibaut Pinot et Jean-Christophe Péraud ont sombré dès le pied du col. Le plus ancien des trois a finalement limité les dégâts (25e de l’étape à 5 minutes 38 secondes) et pour les deux premiers, cela ne change rien : dans leur tête, la lutte pour le classement général était déjà oubliée.

À l’inverse, Tony Gallopin, que l’on n’avait jamais vu à ce niveau en haute montagne, Pierre Rolland, se rappelant au souvenir du public français qui l’oublie souvent, et Warren Barguil, promesse de la première semaine, ont suivi le rythme. Ce dernier avait pourtant lourdement chuté sur son flanc en cours d’étape, en se prenant une roue dans une musette.

Respectivement septième et neuvième du classement général, Gallopin et Barguil peuvent se mettre en tête un objectif auquel aucun des deux ne pensait au départ d’Utrecht, début juillet.

C’est une course pour les places d’honneur, mais c’est bien celle à laquelle il faudra s’intéresser dans les deux prochaines semaines tant la première paraît déjà inaccessible. Les traversées des Pyrénées puis des Alpes pourrait sembler bien longue aux spectateurs du Tour de France.

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