Yanis Varoufakis, ancien ministre des finances de la Grèce, a annoncé samedi 12 septembre qu’il ne soutiendrait ni Syriza ni les dissidents de l’Unité populaire lors des prochaines élections en Grèce, le 20 septembre. Il était de passage à Paris pour la Fête de L’Humanité, organisée par le Parti communiste français (PCF).
« Je ne vais pas apporter mon soutien à mon bon ami et camarade Alexis Tsipras et Syriza. Je ne vais pas apporter mon soutien au groupe dissident. »
« Je ne crois pas qu’aucun d’entre eux ne dispose d’un programme que le prochain Parlement [issu des élections] puisse mettre en pratique », a ajouté l’ex-ministre, qui conteste le troisième plan d’aide et de rigueur imposé à la Grèce par ses créanciers européens.
Elu premier ministre en janvier, M. Tsipras tente de retrouver une majorité au Parlement après la défection de plusieurs dizaines de députés de Syriza rejetant le plan d’aide qu’il a dû accepter en juillet.
« Plan B » de la gauche anti-austérité
« J’espère qu’alors que la crise va s’intensifier nous, gens de gauche qui avons fait dissidence, nous allons nous réunifier », a-t-il conclu. M. Varoufakis a participé à Paris au lancement de la Conférence du plan B en Europe avec plusieurs dirigeants de la gauche anti-austérité, l’Allemand Oskar Lafontaine (Die Linke), l’ex-vice ministre des finances de l’Italie Stefano Fassina, et le leader du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon.
Dans un texte paru vendredi sur Mediapart, les quatre leaders ainsi que Zoe Konstantopoulou, l’ancienne présidente du Parlement grec, demandent la « renégociation complète des traités européens ».
En cas d’échec, les signataires du texte envisagent plusieurs hypothèses pour leur « plan B », « les monnaies parallèles, la numérisation des transactions en euros pour contourner le manque de liquidités (…), la sortie de l’euro et la transformation de l’euro en monnaie commune ».
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