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Sérieux obstacles à la conclusion d’un accord sur le nucléaire iranien

Au dernier jour théorique des pourparlers, les pays du groupe 5 + 1 et l’Iran continuent de buter sur des points cruciaux, notamment la levée des sanctions qui pèsent sur Téhéran.

Par  (Vienne, envoyé spécial)

Publié le 07 juillet 2015 à 19h48, modifié le 08 juillet 2015 à 11h34

Temps de Lecture 2 min.

Le secrétaire d'Etat américain, le 7 juillet à Vienne, lors des négociations sur le nucléaire iranien.

Une fois de plus, les tortueuses négociations sur le nucléaire iranien viennent d’être prolongées de quelques jours. Elles pourraient durer encore toute la semaine, jusqu’au 10 juillet, a indiqué Marie Harf, la porte-parole du département d’Etat américain, mardi 7 juillet, à Vienne. C’est la deuxième fois que l’échéance finale est repoussée depuis le 30 juin, la date butoir initialement envisagée.

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De prolongation en prolongation, ces pourparlers ne cessent de s’éterniser depuis vingt mois lorsque l’Iran et les pays du « P5 + 1 » (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni, Allemagne) sont parvenus à un accord intérimaire à Genève, en novembre 2013, ouvrant la voie à des négociations qui ne devaient théoriquement durer qu’un an. L’objectif de ces discussions, amorcées en 2003 par les Européens, est de parvenir à un strict encadrement du programme nucléaire iranien, en échange d’une levée progressive et réversible des sanctions internationales, imposées contre la République islamique depuis 2006 par six résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.

Trois points de blocage

Cette nouvelle extension des tractations est clairement le signe que les derniers arbitrages sont de plus en plus difficiles malgré la multiplication des réunions entre les chefs de la diplomatie des Six avec les Iraniens, qui ont persisté jusqu’aux premières heures de mardi, avant de reprendre dans la matinée.

Sous un soleil de plomb, Laurent Fabius, le ministre français des affaires étrangères, a fait une brève déclaration, mardi, avant de quitter Vienne, dans laquelle il n’a pas dissimulé ses réserves. « La négociation sur le nucléaire iranien, comme prévu, n’est pas facile, il y a des périodes de tension », a-t-il souligné, avant d’énumérer les mêmes trois points de blocage qu’il avait évoqués il y a une semaine : la « limitation » du programme nucléaire iranien, « la recherche » sur des modèles de centrifugeuses, qui permettent d’enrichir l’uranium, une matière nécessaire à la fabrication d’une bombe atomique, ainsi que « les sanctions et leur rétablissement » en cas de violation de l’accord par l’Iran et aussi la « possible dimension militaire », qui concerne les soupçons sur les activités passées de l’Iran.

Sergueï Lavrov, le ministre russe des affaires étrangères, a affirmé qu’il restait « huit ou neuf » questions toujours en suspens, en précisant que la levée de l’embargo sur les armes frappant l’Iran demeurait un « problème majeur » dans la négociation

M. Fabius a indiqué qu’il serait de retour, mercredi soir, dans la capitale autrichienne, mais plus le temps passe, plus la lassitude est perceptible chez les diplomates. « C’est bien bloqué, constate une source proche des négociations. Personne ne peut dire si on va y arriver ou pas. Je vois mal cela durer encore très longtemps car il n’y a aucune raison de penser que les choses seraient plus faciles la semaine prochaine ou au-delà », insiste cette source.

Au dernier jour théorique des pourparlers pour trouver un accord, les pays du groupe 5 + 1 et l’Iran n’ont toujours pas réussi à s’accorder sur les questions difficiles.

De son côté, Sergueï Lavrov, le ministre russe des affaires étrangères, qui s’est peu exprimé jusqu’à présent, a affirmé, mardi, qu’il restait « huit ou neuf » questions toujours en suspens, en précisant que la levée de l’embargo sur les armes frappant l’Iran demeurait un « problème majeur » dans la négociation. Téhéran réclame l’abrogation de cet embargo, adopté par le Conseil de sécurité des Nations unies en 2010, arguant que ces mesures restrictives n’ont rien à voir avec le dossier nucléaire.

Mais les Occidentaux y sont fermement opposés. Ils estiment que cela enverrait un signal désastreux à Israël et aux pays arabes sunnites du Proche-Orient, déjà vent debout contre les menées de l’Iran chiite dans la région, et très inquiets d’un accord sur le nucléaire dont ils redoutent qu’il ne fasse que renforcer l’influence de Téhéran.

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