Une enveloppe conséquente, mais pas de décision sur les suppressions de ligne. Le secrétaire d’Etat aux transports, Alain Vidalies, a annoncé mardi 7 juillet que l’Etat allait investir 1,5 milliard d’euros pour renouveler les trains Intercités sur les lignes principales, à l’exception des lignes de nuit. L’ensemble du matériel roulant devrait être entièrement renouvelé d’ici à 2025.
En revanche, le secrétaire d’Etat a repoussé à 2016 la décision sur d’éventuelles suppressions de lignes qu’avait préconisées en mai un rapport du député (PS) du Calvados Philippe Duron. Ce dernier mettait en avant la mauvaise qualité des trains dits « d’équilibre du territoire » (TET), qui assurent des liaisons là où ne roulent ni TER ni TGV. Le rapport avait provoqué la colère de nombreux élus locaux.
Un déficit attendu de 450 millions en 2016
Mais le constat est pourtant là : « Ces trains perdent chaque jour du terrain face aux nouvelles offres de mobilité qui se développent et séduisent les clients », a déclaré M. Vidalies. « Depuis 2011, c’est près de 20 % de voyageurs en moins », et un déficit d’exploitation qui devrait passer de 330 millions d’euros pour 2015 à 450 millions en 2016.
Un diagnostic des dessertes sera donc réalisé d’ici à mai 2016, après les élections régionales de décembre 2015, a promis Alain Vidalies. Si certaines lignes devraient effectivement être supprimées, le secrétaire d’Etat a assuré que deux trajets de nuit (Paris-Briançon et Paris-Rodez) seraient maintenus en raison du manque d’une offre alternative.
L’investissement d’un milliard et demi s’ajoutera à celui de 510 millions déjà effectué, qui doit permettre la livraison de 34 nouvelles rames en 2016. Les rames actuelles, qui affichent une moyenne de vétusté de 35 ans selon France info, ne répondent plus aux normes de confort. Un autre investissement de 2 milliards d’euros, en partenariat avec les régions, est prévu pour une rénovation des lignes d’ici à 2020.
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