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La mairie de Madrid crée un site destiné à signaler les erreurs des journalistes

L’opposition conservatrice et des associations de journalistes dénoncent une atteinte à la liberté de la presse.

Le Monde avec AFP

Publié le 16 juillet 2015 à 21h45, modifié le 17 juillet 2015 à 08h10

Temps de Lecture 1 min.

La maire de Madrid Manuela Carmena, empêtrée dans un nouveau scandale à la suite de la création d'un site Internet, destiné à corriger les erreurs des journalistes.

La mairie de Madrid, dirigée depuis un mois par une plate-forme citoyenne intégrant le parti antilibéral Podemos, a lancé un site Internet qui répertorie les erreurs contenues dans les articles de presse. Une initiative largement décriée par l’opposition conservatrice et par les associations de journalistes, qui dénoncent une atteinte à la liberté de la presse.

Le site, baptisé Version originale, a été ouvert mercredi 15 juillet. La mairie a justifié son lancement par le besoin de livrer « sa version des faits » et de permettre aux « citoyens et aux médias de trouver l’information originale ayant donné lieu à une nouvelle, (…) contenant des informations inexactes ou qui pourraient être nuancées ». Se définissant comme « n’étant pas un espace de débat », il n’a pas été ouvert aux commentaires.

Sur cette plate-forme, la mairie se défend, par exemple, d’avoir « annoncé de nouvelles taxes » sur le tourisme, une information relayée par de nombreux médias partant de déclarations d’un élu envisageant cette option. Elle évoque aussi le très conservateur quotidien La Razon, qui critiquait la maire Manuela Carmena, ex-juge de 71 ans, pour avoir « nommé le mari de sa nièce » au poste de chef de cabinet. Sans démentir, on peut lire sur le site Version originale que cette nomination « est conforme à la loi ».

« Un climat d’animosité envers les médias »

La FAPE (Fédération des associations de journalistes espagnols) et l’Association des journalistes de Madrid (APM) ont exigé la fermeture du site, lui reprochant de créer un « climat d’animosité envers les médias ». Pour le ministre de la justice, Rafael Catala (Parti populaire, droite), « cette vérité officielle » a des relents « de régime totalitaire ».

La maire, Manuela Carmena, a tenté de calmer les esprits, jeudi 16 juillet, en assurant que les médias étaient « absolument indispensables », des « alliés de la transparence de la démocratie ». Elle a promis de tenir compte des critiques sans toutefois s’engager sur des changements précis.

Le Monde avec AFP

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