Pour son premier combat aux Etats-Unis depuis 2008, Vladimir Klitschko n'aura, a priori, pas grand-chose à faire pour battre l'Américain Bryant Jennings, samedi soir à New York (à 22 heures, c'est-à-dire à 4 heures du matin, dimanche, en France). Il aura probablement plus de mal à attirer l'attention des fans du noble art, qui n'ont que le « combat du siècle » à l'esprit : celui qui opposera le Philippin Manny Pacquiao à l'Américain Floyd Mayweather samedi prochain.
Sept ans après sa victoire face au Russe Sultan Ibragimov, l'Ukrainien retrouve le Madison Square Garden pour remettre en jeu ses titres IBF, WBA, WBO et IBO des lourds. « Boxer aux Etats-Unis est toujours un événement important, souligne le boxeur de 39 ans, qui détient un titre mondial depuis neuf ans sans interruption, soit la deuxième plus longue série de l'histoire après Joe Louis (11 ans et 8 mois, entre 1937 et 1949). C'est énorme que deux grands combats aient lieu en une semaine. J'espère que cela va donner envie à des jeunes de se mettre à la boxe plutôt que de faire des bêtises, et essayer de devenir les prochains Floyd (Mayweather), Manny (Pacquiao), Klitschko et Jennings. »
Une dernière étape avant d'unifier toutes les ceintures
« Je suis impatient, le public américain m'a manqué, mais j'étais très occupé et l'intérêt en Europe était énorme », explique le cadet des frères Klitschko. N'en déplaise au colosse de 1,98 m et 110 kg, l'actualité de la boxe est surtout dominée par le choc très attendu, samedi 2 mai à Las Vegas, entre Manny Pacquiao et Floyd Mayweather, pour les titres WBC, WBA et WBO des welters. Klitschko, dont le palmarès affiche 63 victoires, dont 53 avant la limite, pour 3 défaites, a beau se présenter comme « le meilleur boxeur du monde » et promettre « un combat très spectaculaire », sa domination sur la catégorie reine, acquise au fil de combats très calculés et sans panache, joue contre lui hors d'Europe.
Son adversaire dispute, lui, le combat le plus important de sa carrière : invaincu en 19 combats, dont 10 remportés avant la limite, Jennings, 30 ans, est ambitieux, même si son dernier combat remonte à plus de 270 jours. « Je veux montrer que ce n'est qu'un être humain, pas un super-héros aux pouvoirs surnaturels. Je me suis entraîné pour gagner ce titre », a prévenu le boxeur de Philadelphie, qui pourra compter sur le soutien du public.
En cas de succès, Vladimir Klitschko pourrait tenter d'unifier la catégorie-reine avec la ceinture WBC détenue par l'Américain Deontay Wilder, qui a détrôné en janvier le Canadien Bermane Stiverne à Las Vegas. Cette ceinture WBC a longtemps été détenue par son frère Vitali, 43 ans, qui a quitté les rings pour embrasser une carrière politique, laquelle l'a conduit à la mairie de Kiev, la capitale ukrainienne, en mai 2014.
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