Bayonne a été relégué en Pro D2 à l'issue de la 26e et dernière journée du Top 14 samedi qui a vu le Racing-Métro et Oyonnax se qualifier pour la phase finale, aux dépens de Bordeaux-Bègles. Le Pays Basque, place forte du rugby français, disparaît de l'élite.
Avec leurs sept essais face aux Rochelais, les Bayonnais y ont cru, d'autant qu'ils sont habitués de ces matchs à la vie à la mort, comme en 2006 et 2014 où ils se sont sauvés au bout du suspense. Mais leur destin n'était plus entre leurs mains et le bonus offensif décroché par Brive face au Stade Français (27-0), couplé au bonus défensif obtenu par Grenoble à Lyon (24-29) les a fait plonger.
Rassemblés au centre du terrain après le coup de sifflet final, afin d'attendre la fin des autres matchs, les joueurs se sont écroulés pour certains, comme l'arrière international Scott Spedding, en partance pour Clermont. Avant de faire le tour d'honneur des vaincus sous les acclamations du stade Jean-Dauger.
« Le rugby c'est comme la vie, tu peux tomber mais la chose la plus importante, c'est que tu te relèves et tu continue à avancer », a clamé le manager Pato Noriega.
Le serpent de mer de la fusion avec Biarritz
Bayonne, relégable depuis sa défaite à Toulouse lors de la 22e journée, aura payé ses errements cette saison et en particulier son incapacité à décrocher le moindre succès loin de ses bases. Les triples champions de France (1913, 1934, 1943) joueront donc en Pro D2 la saison prochaine pour la première fois depuis leur remontée dans l'élite il y a onze ans.
Au-delà du cas bayonnais, cette relégation marque la disparition du Pays Basque, place forte du rugby français, de l'élite: les frères ennemis du Biarritz Olympique, quintuples champions de France (1935, 1939, 2002, 2005, 2006) étaient en effet descendus la saison dernière. Les deux clubs désormais tous deux en Pro D2, reste à savoir si le serpent de mer des discussions sur une fusion dans le cadre d'une grande entité basque seront relancées.
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Stoppé net lundi par le président de l'Aviron, Manu Mérin, après une première tentative avortée il y a un an et demi, ce projet, honni par les supporters, est souhaité par le monde économique et par certains décideurs. Les deux clubs font face à des difficultés financières depuis le désengagement de leurs soutiens majeurs (Serge Kampf et Cap Gemini au BO ; Alain Afflelou, qui a vendu ses parts de Bayonne fin avril). « Le rugby basque est en danger », martelait jeudi le président du BO, Serge Blanco. Les Bayonnais auront désormais du mal à le contredire.
Le Racing-Métro (53-10 contre Castres, 65 pts) et Oyonnax (17-46 à Toulon, 62 pts) ont eux décroché les deux derniers billets pour la phase finale aux dépens de Bordeaux-Bègles (61 pts), battu à Toulouse (22-23) et qui jouera dimanche prochain un barrage pour se qualifier pour la prochaine Coupe d'Europe.
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