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Paris reste la meilleure ville étudiante du monde… pour l’instant

La capitale française reste en tête du classement QS des meilleures villes étudiantes du monde. Mais les attentats du 13 novembre risquent de faire baisser son attractivité auprès des étudiants étrangers.

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Publié le 30 novembre 2015 à 19h43, modifié le 01 décembre 2015 à 08h53

Temps de Lecture 2 min.

Paris reste en tête du classement QS des meilleures villes étudiantes du monde.

Paris sera-t-elle toujours Paris ? La capitale française est désignée meilleure ville étudiante du monde pour la quatrième année consécutive, par le classement QS 2016 des meilleures villes étudiantes ( du nom de l’agence britannique Quacquarelli Symonds), publié mardi 1er décembre. Melbourne conserve sa deuxième position et Tokyo remonte de la 7e à la 3e place. Les autres capitales européennes sont loin derrière, avec Londres à la 5e place et Berlin à la 9e. Ce classement, réalisé avant les attentats du 13 novembre, prend en compte quatorze critères comme le coût des études, le coût de la vie, la pollution, la présence et l’activité des recruteurs ou encore le taux de criminalité.

Plus de 12 % des étudiants de l’enseignement supérieur en France sont étrangers, avec près de 300 000 inscrits en 2014, d’après les derniers chiffres du ministère de l’enseignement supérieur. La menace des attentats qui plane sur la France peut-elle dissuader les étudiants étrangers de venir à Paris ? « Les étudiants qui viennent effectuer une partie de leur cursus en France ont un projet mûri longtemps à l’avance, je ne pense pas que les attentats modifient leurs plans, assure Juliette Maurel-Leroy, directrice des relations internationales à l’Institut supérieur de gestion (ISG) de Paris. Par contre, pour les échanges courts, type Erasmus, l’effet sera certainement plus important. Beaucoup risquent de repousser leur venue en attendant de voir comment se passent les prochaines semaines, voire d’opter définitivement pour une autre ville. »

Une trentaine de rapatriements sur 1 340 étudiants étrangers

Même constat à Sciences-Po, qui compte 46 % d’étudiants étrangers : si aucune baisse perceptible du nombre de candidatures après les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher en janvier n’avait été observée, il pourrait en être autrement cette fois. « Même si ce n’est pas encore mesurable, nous nous y préparons, poursuit Cornelia Woll, directrice des études et de la scolarité à Sciences-Po Paris. C’est dommage, car nous sommes convaincus que Paris reste une ville très attractive pour les étudiants du monde entier. »

A l’ISG Paris, sur une centaine d’étudiants présents pour un court séjour, « seuls » quatre sont rentrés dans leur pays, dont deux Allemands présents au stade de France le soir-même et « traumatisés par ce qu’ils ont vécu », précise Juliette Maurel-Leroy. Les départs ont été plus nombreux à Sciences-Po Paris : une cinquantaine de demandes déposées, qui ont abouti à une trentaine de rapatriements effectifs, sur les 1 340 étudiants étrangers présents en échange. Comme ces demandes peuvent être formulées par les étudiants, leur famille ou par leur établissement d’origine, toutes n’aboutissent pas après que les souhaits de chacun ont été confrontés.

Autre élément d’analyse : dans les deux établissements, aucun étudiant inscrit en formation diplômante n’a souhaité retourner dans son pays. Il ne s’agissait que d’étudiants en programmes courts, type Erasmus, « dont certains devaient venir seulement deux semaines en novembre », précise Cornelia Woll.

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