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L’acteur oscarisé George Kennedy est mort

Connu du grand public pour ses apparitions dans la série des « Y-a-t-il un flic… ? », le comédien s’est éteint à l’âge de 91 ans.

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Publié le 01 mars 2016 à 04h48, modifié le 01 mars 2016 à 18h22

Temps de Lecture 6 min.

L'acteur George Kennedy à Hollywood, en mars 2003.

De la centaine de rôles qu’il a tenus au cinéma et à la télévision, seule une poignée a laissé un souvenir durable. La plupart du temps, la présence de la haute silhouette de George Kennedy signalait une œuvre de commande ou une série B. Mais ces quelques exceptions, à commencer par le rôle qui lui valut un Oscar en 1968, celui de Dragline, le bagnard qui vient en aide à Luke (Paul Newman) dans Luke la main froide, de Stuart Rosenberg, ont suffi à inscrire George Kennedy dans l’histoire du cinéma américain. L’acteur, qui à la fin de sa carrière avait incarné le supérieur hiérarchique de l’affligeant inspecteur Drebin (Leslie Nielsen) dans la saga « Y a-t-il un flic… ? », est mort lundi 28 février à Boise, dans l’Idaho, à 91 ans.

George Kennedy est né le 18 février 1925 à New York dans une famille du show-business. Son père dirigeait un orchestre de jazz, sa mère était danseuse classique. Il a passé le premier tiers de sa vie active dans l’armée. Fantassin en Europe pendant la seconde guerre mondiale, il reste sous l’uniforme pendant les années 1950, rejoignant le service cinématographique des armées. Après sa démobilisation, il devient le conseiller militaire de la sitcom « Sergent Bilko » sur la chaîne CBS avant d’apparaître dans quelques épisodes. On le voit dans plusieurs séries du premier âge d’or de la télévision américaine : « Les Incorruptibles », « Bonanza » ou « Maverick ». Plus tard, il jouera le roi du pétrole Carter McKay dans « Dallas ».

George Kennedy avec son Oscar, en avril 1968.

Un comparse avant tout

En 1960, George Kennedy fait sa première, et très brève, apparition au cinéma dans le Spartacus de Stanley Kubrick, en rebelle. Il devient rapidement une présence familière chez Robert Aldrich (Chut, chut, chère Charlotte, en 1964, Le Vol du Phoenix, avec James Stewart, en 1965) ou Otto Preminger qui lui confie le rôle du shérif raciste dans son mélodrame sudiste Que vienne la nuit (1967). On le voit aussi au côté de John Wayne dans Les Quatre Fils de Katie Elder, de Henry Hathaway (1965).

En 1967, année faste, Robert Aldrich fait de lui le major Armbruster dans Les Douze Salopards. Mais malgré son physique impressionnant, Kennedy ne fait pas partie de la douzaine, incarnant plutôt un officier compréhensif. C’est en prisonnier violent, qui succombe à l’ascendant de Cool Hand Luke (« Luke la main froide ») qu’il donne pour une fois toute sa mesure. L’Oscar du second rôle masculin qu’il reçoit pour cette interprétation ne change en rien le cours de sa carrière, au long de laquelle il continue d’être avant tout un comparse.

Séries des « Airport » et des « Y a-t-il un flic… ? »

En 1970, il est embauché pour jouer le vice-président de Columbia Airlines dans le film catastrophe Airport 1975, de Jack Smight. George Kennedy reprend par trois fois ce rôle, y compris dans Airport 80 Concorde, dans lequel son personnage tente d’abattre un avion en tirant à travers le hublot brisé d’un appareil volant à la vitesse du son – une scène d’anthologie.

L’un des trois metteurs en scène d’Y a-t-il un pilote dans l’avion ?, Jerry Zucker, a raconté au Guardian que les performances de Kennedy dans la série des Airport lui avaient valu de se voir offrir un rôle dans la parodie de Zucker-Abrahams-Zucker, mais qu’il l’avait refusé « pour ne pas sacrifier la poule aux œufs d’or ».

L’acteur a fini par faire affaire avec le trio en jouant le policier effondré par la bêtise de son subordonné dans la série des « Y a-t-il un flic… ? » entre 1988 et 1994. On a aussi vu George Kennedy dans quelques productions indépendantes, dont Don’t Come Knocking, le néo-western que Wim Wenders a présenté au Festival de Cannes en 2005. La dernière apparition au cinéma de l’acteur remontait à 2014 dans The Gambler, remake du Flambeur de Karel Reisz, par Rupert Wyatt, resté inédit en France.

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