Les pays de la « route des Balkans » se sont entendus avec l’Allemagne pour mieux se coordonner face à un afflux massif de migrants, dimanche 25 octobre lors d’un mini-sommet européen convoqué en urgence à Bruxelles.
Dix pays de l’Union ainsi que la Serbie, la Macédoine et l’Albanie, affrontent une crise importante depuis que la Hongrie a fermé ses frontières. Entre la mi-septembre et la mi-octobre, 200 000 personnes sont ainsi passées par la Croatie, selon l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex.
Dans une déclaration commune, les participants se sont engagés à mettre en oeuvre dès lundi 17 mesures. Quelque 400 policiers seront envoyés en Slovénie, débordée. L’enregistrement des migrants aux frontières extérieures devra être plus systématique et les échanges d’informations entre pays voisins quotidiens. Les dirigeants s’engagent aussi à « décourager le mouvement des réfugiés ou des migrants vers une frontière d’un autre pays de la région ».
Dans un contexte de tensions croissantes, les pays des Balkans craignent que les migrants ne s’installent en permanence chez eux. Nouvelle zone de transit, la Slovénie est débordée depuis l’installation de clôtures antimigrants par la Hongrie. Elle a récemment menacé d’ériger à son tour une barrière si l’UE ne lui apporte pas un soutien suffisant.
« On ne peut pas résoudre le problème des réfugiés dans son ensemble, on a aussi besoin de la Turquie. Il faut mieux répartir le fardeau entre la Turquie et l’Europe », a par ailleurs estimé la chancelière allemande, alors que l’UE a initié des pourparlers à ce sujet avec Ankara.
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