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Poursuites pénales contre les cinq députés d'Aube dorée arrêtés

La police antiterroriste a arrêté le chef historique, trois autres députés et douze membres du parti d'extrême droite, au centre d'une enquête après le meurtre d'un rappeur antifasciste.

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 28 septembre 2013 à 08h43, modifié le 29 septembre 2013 à 00h18

Temps de Lecture 2 min.

Nikolaos Michaloliakos, chef d'Aube dorée, parti d'extrême droite grec, lors d'une conférence de presse, le 6 mai 2012.

Les autorités grecques ont frappé un grand coup, samedi 28 septembre, contre le parti néonazi Aube dorée en arrêtant son chef historique et plusieurs députés, dix jours après le meurtre d'un musicien antifasciste par un membre de ce parti. Un vaste coup de filet qui survient alors que la Grèce en crise poursuit ses négociations avec ses créditeurs et s'apprête à prendre la présidence tournante de l'Union européenne.

La police antiterroriste grecque a arrêté en début de matinée Nikolaos Michaloliakos, dirigeant et député d'Aube dorée, fondateur du parti en 1980, ainsi que quatre autres députés de la formation néonazie (sur un total de 18), dont son porte-parole, Ilias Kasidiaris. Des poursuites pénales ont été engagées par le procureur contre les cinq députés, qui restent tous détenus jusqu'à leur présentation à un juge.

Les arrestations, de source judiciaire, sont fondées sur l'appartenance de ces députés à une "organisation criminelle", mais aussi sur des poursuites pour violences physiques et meurtre.

UNE TRENTAINE DE MANDATS D'ARRÊT

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Douze membres du parti ont également été interpellés au cours de ce coup de filet mené dans plusieurs régions du pays et qui devrait conduire à d'autres arrestations dans les prochaines heures, puisque qu'une trentaine de mandats d'arrêt ont été émis par la Cour suprême à l'encontre des militants ou députés.

Nikolaos Michaloliakos, en juin 2012.

Un appel à protester contre une "décision illégale" s'affichait samedi sur la page d'accueil du site Internet du parti néonazi, également relayé sur Twitter. Quelques centaines de sympathisants du parti étaient rassemblés en fin de matinée devant les locaux de la police grecque, où se trouvaient des suspects. "La démocratie a les moyens de se défendre", a prévenu Simos Kedikoglou, porte-parole du gouvernement, à la télévision Skai, quelques minutes après les arrestations.

NOMBREUSES VIOLENCES CONTRE LES ÉTRANGERS

Le meurtre de Pavlos Fyssas, 34 ans, un rappeur antifasciste poignardé le 18 septembre à la sortie d'un café d'une banlieue d'Athènes par un membre d'Aube dorée, qui a reconnu les faits, a choqué l'opinion publique et brutalement sorti les autorités grecques de leur atonie face aux agissements d'un parti soupçonné de nombreuses violences contre les étrangers et les militants de gauche.

La première réplique du gouvernement est survenue lundi, avec la démission et la suspension de plusieurs membres de la police grecque dans le cadre d'une enquête, toujours en cours, sur les liens entre les forces de police et les personnes appartenant au parti néonazi. 

Parallèlement, la Cour suprême grecque mène depuis une semaine des investigations tous azimuts dans le but de réunir des éléments à charge visant à étayer la caractérisation d'Aube dorée comme "organisation criminelle". Sur demande du gouvernement, les magistrats ont relancé des enquêtes enlisées sur une trentaine d'infractions imputées à des membres d'Aube dorée ces derniers mois. Depuis octobre 2011, quelque 300 cas d'agressions et violences contre des étrangers vivant en Grèce ont été répertoriés et documentés par le réseau associatif antiraciste et de défense des droits de l'homme Dyktio.

Plus de 10 000 Grecs avaient manifesté mercredi à Athènes pour dénoncer le parti d'extrême droite, et 2 000 personnes avaient assisté, jeudi, aux obsèques de Pavlos Fyssas.

Le Monde avec AFP et Reuters

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