Des hommes armés ont tué plus de 100 personnes, en majorité des chrétiens, samedi 15 février dans le nord-est du Nigeria.
« Selon les informations que j'ai reçues jusqu'à présent d'Izghe, 106 personnes, dont une femme âgée, ont été tuées par les agresseurs, qui sont soupçonnés d'être des combattants de Boko Haram », un groupe islamiste armé qui poursuit une insurrection meurtrière dans le centre et le nord du Nigeria, à majorité musulmane, depuis 2009, a indiqué le sénateur Ali Ndume, un représentant de la région du village d'Izghe, où s'est produite l'attaque.
PILLAGE ET MASSACRE
Barnabas Idi, un cultivateur qui dit avoir échappé au massacre en passant par dessus la clôture de sa maison, a raconté à l'AFP que les agresseurs étaient allés de porte à porte pour rechercher ceux qui se cachaient.
« Les agresseurs sont venus vers 21 h 30 dans six camions et sur plusieurs motos. Ils portaient des uniformes militaires. Ils ont dit aux hommes de se rassembler dans un endroit, et ils ont commencé à les massacrer ».
« Ils se sont emparés du village. Ils ont pillé les commerces et magasins d'alimentation et ont chargé leur butin dans des véhicules d'habitants et se sont enfuis dans la brousse », a ajouté Maina Ularamu, un responsable local toujours cité par l'AFP.
La semaine dernière, des militants de Boko Haram ont tué 43 personnes dans deux villages de l'Etat de Borno.
L'armée nigériane poursuit une vaste offensive contre les islamistes depuis mai dernier dans les Etats de Borno, d'Adamawa et de Yobe, tous trois placés en état d'urgence. Mais les islamistes continuent leurs attaques et attentats, s'en prenant aux forces de sécurité, à la minorité chrétienne, mais aussi aux milices d'autodéfense musulmanes anti-Boko Haram formées par des habitants avec l'aide de l'armée.
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