A peine adoptée, et déjà susceptible de changer : au lendemain du vote à l'Assemblée nationale du projet de loi de réforme territoriale qui fait passer le nombre de régions de 22 à 13, le premier ministre, Manuel Valls, a déclaré, jeudi 24 juillet, que cette nouvelle carte pourrait encore évoluer.
Invité de RTL jeudi matin, il a ainsi expliqué que la carte, qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2016, « peut toujours bouger à partir du moment où le débat parlementaire va encore se poursuivre au mois d'octobre ». M. Valls a toutefois fixé une date : « En fin d'année, nous aurons une carte définitive ».
Le Sénat, qui a adopté le texte en première lecture le 5 juillet après l'avoir vidé de sa substance, doit en effet l'examiner en seconde lecture à l'automne.
APPEL A LA RESPONSABILITÉ DES SOCIALISTES
Interrogé sur les propos de Martine Aubry qui, opposée à la fusion des régions Nord - Pas-de-Calais et Picardie, a notamment déclaré qu'il n'était « pas trop tard pour réussir le quinquennat », Manuel Valls a botté en touche, tout en demandant aux socialistes de se comporter « en responsables », sans néanmoins nommer la maire de Lille.
« Ce que je demande aux socialistes, c'est de soutenir cette politique, c'est de ne pas perdre du temps dans des polémiques, c'est de garantir l'intérêt général. Ce que les Français attendent de nous ».
La carte remodelée par les députés rattache Poitou-Charentes à l'entité Limousin-Aquitaine, la Picardie au Nord - Pas-de-Calais et la Champagne-Ardenne à l'Alsace et à la Lorraine. La région Centre reste seule, alors qu'elle devait être initialement rattachée à Poitou-Charentes. De même, les Pays de la Loire et la Bretagne restent deux régions distinctes.
Le point sur les principaux axes de la réforme votée
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