Cette année, les entreprises industrielles devraient recevoir en moyenne 877 euros par salarié au titre du CICE si elles y sont éligibles, et 653 euros pour celles opérant dans les services. Tels sont les premiers éléments d'une enquête de l'INSEE, publiée vendredi 19 septembre, sur le montant et l'utilisation de cette nouvelle ressource qui doit permettre aux entreprises d'investir, d'embaucher ou d'aller sur de nouveaux marchés.
Plus d'une entreprise sur trois estiment que cela aura un effet bénéfique sur l'emploi. Selon l'INSEE, elles sont 34 % dans l'industrie et 48 % dans les services à miser sur un tel mouvement.
Elles sont cependant beaucoup moins nombreuses à estimer que le CICE permettra de relever les salaires (26 % dans l'industrie et 41% dans les services) ou à faire baisser les prix (30% et 32 %).
AUGMENTER LE RÉSULTAT D'EXPLOITATION
Autre enseignement, les entreprises emploieront environ la moitié du CICE pour augmenter leur résultat d'exploitation et ce surcroît sera destiné majoritairement à l'investissement.
Les usages sont différents selon la taille et la spécificité des firmes. Par exemple, les entreprises exportatrices et en bonne santé financières emploieront ces sommes essentiellement pour investir. Celles en difficultés financières, au contraire, les reconstitueront principalement leur trésorerie.
Selon l'Insee, le champ de cette enquête représente environ 50 % du montant total théorique qui sera versé aux entreprises au titre du CICE. Il s'agit d'un allègement d'impôts, représentant 4 % des rémunérations que les sociétés ont versées en 2013 pour les salaires n'excédant pas 2,5 fois le Smic. Il passera à 6 % en 2015, sur les rémunérations versées au titre de 2014.
A la fin du mois d'août, Bercy indiquait que l'Etat avait déjà enregistré pour 8,1 milliards d'euros de demandes du CICE sur les 12 milliards prévu. Il doit atteindre en rythme de croisière 20 milliards d'euros par an, soit 6 % de la masse salariale au-dessous de 2,5 Smic.
Le CICE a, depuis sa création en 2012, été intégré dans le Pacte de responsabilité qui prévoit 10 milliards de plus de baisse du coût du travail, ainsi que 10 milliards de baisses sur la fiscalité des entreprises.
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