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Enervement, lassitude et sidération... bienvenue à l'université d'été du PS

A La Rochelle, le rassemblement annuel socialiste s'est ouvert dans une ambiance plombée d'avance par la crise gouvernementale.

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Publié le 29 août 2014 à 20h14, modifié le 30 août 2014 à 08h38

Temps de Lecture 2 min.

Jean-Christophe Cambadélis et David Assouline participent à la séance d'ouverture de l'université d'été du Parti socialiste à La Rochelle, vendredi 29 août 2014.

« Un socialiste normal ne peut pas avaler sans ciller la séquence de la semaine dernière : soit il s'exprime bruyamment, soit il se fait un cancer à l'estomac… »

La phrase, un brin désabusée, est lâchée par un ministre en visite à La Rochelle. L'université d'été du Parti socialiste s'est ouverte, vendredi 29 août, dans une ambiance plombée d'avance par la crise gouvernementale et la recomposition du gouvernement.

Au milieu des militants qui oscillent entre énervement, lassitude et sidération, Jean-Christophe Cambadélis tente de promouvoir les états généraux du parti qui doivent, à l'automne, redessiner sa carte d'identité. « Sans cette refonte, je ne donne pas cher du socialisme », prévenait le premier secrétaire du parti, dans une interview au Monde.

C'est bien de socialisme qu'il est question sur le port de La Rochelle, où les conférences de presse polies et les « off » assassins se succèdent. Ou plutôt de « social-libéralisme », l'étiquette acollée au nouveau gouvernement et que réfute nombre de cadres du PS. « Le social-libéralisme n'est pas notre culture », prévient Jean-Christophe Cambadélis, qui tente de se poser en point d'équilibre du parti.

Regarder aussi notre infographie interactive : Au PS, le manque de constance des frondeurs
Les soutiens du gouvernement et les frondeurs socialistes de l'Assemblée nationale.

« IL EST EN TRAIN DE FRACTURER LA GAUCHE »

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La déclaration d'amour de Manuel Valls aux entreprises prononcée devant le Medef fait pourtant grincer des dents. Moins pour les mots prononcés que pour ceux, volontairement, oubliés. Pas de mention des salariés ou d'un quelconque volet social pour calmer les troupes.

« C'est quand même assez blessant pour tous les gens de gauche qui écoutent, s'exaspère un pilier de l'aile gauche du parti. Mais autant je comprends la stratégie de Valls qui a toujours été sur cette ligne, autant je ne comprends pas Hollande. Il est en train de fracturer la gauche ! » Clou de la journée, l'enterrement de l'encadrement des loyers – sauf à Paris – mesure phare de la loi ALUR de Cécile Duflot.

« L'essentiel est que l'expérimentation continue sur Paris, l'encadrement des loyers en province n'est pas un sujet », tempère Thierry Mandon. « Le signal envoyé est catastrophique », considère au contraire l'un des membres des frondeurs, qui s'attend à une édition 2014 « longue et éprouvante ».

Le programme a en effet de quoi décourager tous les amateurs de la synthèse. Chaque courant s'est réuni vendredi soir dans son coin pour discuter des options à venir. Les frondeurs ont prévu eux de se retrouver samedi matin. Une rencontre qui s'annonce très suivie.

Les organisateurs ont déjà changé de lieu pour un amphithéâtre plus grand. Et n'ont pas manqué de le faire savoir. L'après-midi, Arnaud Montebourg entre en scène d'abord lors d'une table ronde puis au cours d'un débat avec Terra Nova.

Il n'est pas dit qu'il croisera sur le port Manuel Valls, qui arrive samedi après-midi et prononcera le discours de clôture. Tout le monde prend les paris sur les résultats de l'applaudimètre. « Cambadélis sait très bien faire ça, s'amuse un ministre. Il fera une salle qui ne siffle pas, mais qui n'applaudit pas trop chaleureusement non plus. »

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