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L’ex-procureur de Nanterre Philippe Courroye poursuivi pour homicide involontaire

En mars 2012, Lionel Beauvais, substitut affecté au parquet de Nanterre en 2008, avait été découvert pendu.

Le Monde

Publié le 16 février 2015 à 12h58, modifié le 19 août 2019 à 13h26

Temps de Lecture 1 min.

Philippe Courroye, à Paris, en 2009.

De sérieux ennuis attendent à nouveau l’ancien procureur de Nanterre, Philippe Courroye. La veuve de l’un de ses anciens substituts qui s’est suicidé dans la nuit du 6 au 7 mars 2012 a porté plainte pour « homicide involontaire » et « harcèlement moral » le 16 septembre 2014. Et le procureur général de Versailles vient d’ordonner, le 10 février, l’ouverture d’une information judiciaire.

En 2008, un magistrat, Lionel Beauvais, avait été affecté au parquet de Nanterre, tenu d’une main de fer par le procureur Philippe Courroye. En mars 2012, Anne, la compagne du substitut, a découvert son corps pendu, chez elle.

Le parquet de Créteil a mené une rapide enquête sur les causes de la mort. Mais aucun des collègues de Lionel Beauvais n’a été entendu – à l’exception de la procureure adjointe, Marie-Christine Daubigney, que le commissaire de police a interrogée « de manière informelle », sans même faire un procès-verbal. Elle a indiqué que l’homme avait intégré la magistrature en 2005, était arrivé à Nanterre trois ans plus tard, en 2008, et venait d’être nommé à Bobigny – ce qui l’avait déçu parce qu’il aurait préféré Paris.

« Situation psychologique très problématique »

La qualification d’homicide involontaire tient à ce que M. Courroye n’a pas respecté un décret qui lui imposait d’organiser un suivi médical de ses magistrats. « Non seulement ce suivi n’a pas été mis en place par le procureur, écrit Me Saint-Pierre, mais ni lui ni Mme Daubigney n’ont pris de mesures appropriées à̀ la dégradation de la santé de M. Beauvais, alors qu’ils en avaient été alertés, qu’ils l’ont eux-mêmes constaté́e juste avant son suicide, et qu’ils auraient pu, a minima, alerter le médecin de prévention ainsi que sa compagne. »

Pour Philippe Courroye, « Lionel Beauvais était effectivement dans une situation psychologique très problématique, indique l’un de ses avocats, Me Jean-Yves Dupeux. Et après un suicide, il faut toujours que ce soit la faute de quelqu’un. » L’ancien procureur rappelle que son substitut n’avait pas fait de commentaires sur sa notation et que parmi ses choix de carrière figurait celui de rester à Nanterre.

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