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La France décore le prince héritier d’Arabie saoudite de la Légion d’honneur

Cette décoration, que l’Elysée juge « protocolaire », a suscité de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux alors que, depuis le début de l’année, le régime saoudien a procédé à 70 exécutions.

Le Monde avec AFP

Publié le 06 mars 2016 à 17h31, modifié le 07 mars 2016 à 09h16

Temps de Lecture 1 min.

La décoration s’est faite dans la discrétion. François Hollande a remis, vendredi 4 mars, la Légion d’honneur au prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed Ben Nayef, également ministre de l’intérieur, reçu à l’Elysée. Cette visite, inscrite à l’agenda présidentiel, n’avait fait l’objet d’aucune communication de l’Elysée. Elle a été confirmée dimanche à l’Agence France-Presse (AFP).

Cette décoration n’a pas manqué de susciter de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux alors que, depuis le début de l’année, le régime saoudien a procédé à 70 exécutions, la dernière ayant eu lieu ce dimanche avec la décapitation d’un Saoudien condamné à mort pour meurtre.

L’Agence de presse saoudienne SPA avait pour sa part rendu compte de cette visite, signalant qu’elle avait été l’occasion de cette décoration.

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Hollande lui aussi décoré en Arabie saoudite

Le prince héritier a reçu cette décoration « au titre de personnalité étrangère, une pratique protocolaire courante », a souligné l’entourage de François Hollande à l’AFP. Le président de la République avait lui-même été « décoré de l’ordre suprême du Royaume » lors d’une de ses visites en Arabie saoudite.

La France entretient des relations très suivies avec l’Arabie saoudite, avec lequel la France a conclu d’importants contrats d’armement et qui est allié important en Syrie dans la lutte contre l’organisation djihadiste Etat islamique (EI).

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Peine de mort dissuasive, selon Riyad

Le 2 janvier, 47 personnes avaient été mises à mort en une seule journée pour « terrorisme » dans le royaume, notamment le dignitaire et opposant chiite saoudien Nimr Al-Nimr, dont l’exécution a provoqué une crise diplomatique entre Riyad et Téhéran.

En 2015, 153 personnes ont été exécutées en Arabie saoudite, selon un décompte s’appuyant sur des chiffres officiels, un niveau inégalé depuis vingt ans dans ce royaume ultraconservateur régi par une interprétation rigoriste de la loi islamique. Les autorités invoquent la dissuasion pour justifier la peine de mort dans des affaires de terrorisme, de meurtre, viol, vol à main armée et trafic de drogue.

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Le Monde avec AFP

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