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« La gouvernance des entreprises a tout avantage à s’ouvrir aux parties prenantes »

André Coupet, consultant, défend dans une tribune au « Monde » l’entrée massive de représentants des salariés et de la société civile dans les conseils d’administration des sociétés cotées.

Publié le 29 janvier 2018 à 12h54, modifié le 29 janvier 2018 à 12h54 Temps de Lecture 3 min.

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Tribune. Le plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises (Pacte), qui sera débattu et voté au printemps, suscite, dans sa phase de consultation, quantité de propositions intéressantes notamment autour du thème « Partage de la valeur et engagement sociétal ».

Parmi celles-ci, l’idée qu’il y ait, bien davantage qu’aujourd’hui, des administrateurs salariés au conseil d’administration des entreprises fait l’objet de controverses, notamment quant au nombre de représentants des salariés et quant à la taille des entreprises concernées.

il est temps de mieux reconnaître la valeur du travail et, en bout de ligne, de répartir plus équitablement le résultat final

Ne nous trompons pas de débat. Il ne s’agit pas simplement de rééquilibrer le rapport de forces traditionnel en se disant qu’après tant d’années en faveur du capital, il est temps de mieux reconnaître la valeur du travail et, en bout de ligne, de répartir plus équitablement le résultat final. La loi sur l’intéressement peut bien être revue, mais elle existe depuis longtemps !

Il ne s’agit pas non plus de croire que développer l’actionnariat salarié va tout modifier ; déjà bien implanté en France, il n’a guère changé la donne. Son développement sous-entend qu’il faudrait absolument être actionnaire pour être administrateur alors que, ce faisant, on ne ferait que renforcer le statu quo du capitalisme actionnarial ; or c’est justement cette suprématie des apporteurs de fonds, ce droit de vie et de mort selon un seul point de vue, qu’il faut remettre en question !

Changement de modèle

Car l’entrée des salariés dans les conseils doit signifier un changement de modèle. Il est temps de basculer d’un système où la création de valeur est décidée et accaparée par les seuls actionnaires vers une économie de marché au sein de laquelle chaque entreprise atteint ses objectifs en investissant selon la nouvelle équation à l’origine des résultats, désormais fonction de trois facteurs : le talent, le capital et le temps.

Les chefs d’entreprise savent qu’aujourd’hui la clé du succès réside dans leur capacité à attirer et à fidéliser des talents et que les capitaux sont d’autant plus faciles à lever qu’ils peuvent mettre en avant leur capacité à créer, à surprendre, à innover. L’entreprise du XXIe siècle travaille intelligemment, en partenariat avec toutes ses parties prenantes, en commençant par ses clients et ses fournisseurs avec qui elle fait, par exemple, de la co-conception de produits et services.

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