Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Washington bloque le rachat de MoneyGram par Alibaba

Depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, Washington se montre plus réticent envers les acquisitions chinoises.

Le Monde avec AFP

Publié le 03 janvier 2018 à 08h36, modifié le 03 janvier 2018 à 08h50

Temps de Lecture 2 min.

Des gens font du vélo devant le siège du groupe Alibaba, à Hangzhou, en Chine, en novembre 2014.

Il n’y aura finalement pas de fusion entre le spécialiste américain des paiements électroniques MoneyGram International et Ant Financial Services, bras financier du géant chinois du commerce en ligne Alibaba Group Holding. Les autorités réglementaires américaines se sont opposées mardi 2 janvier à ce rachat.

Dans un communiqué commun, les deux groupes ont annoncé qu’ils renonçaient à ce rapprochement de 1,2 milliard de dollars, « faute d’avoir obtenu l’approbation obligatoire du Comité sur les investissements étrangers aux Etats-Unis (CFIUS) ». Ils ont déploré ce refus « malgré des efforts considérables pour répondre aux préoccupations du comité ».

Le rejet de cette opération de fusion entre le groupe américain et celui du magnat chinois Jack Ma est un nouveau signe de l’approche plus dure, en matière commerciale et réglementaire, de l’administration Trump envers la Chine. « L’environnement géopolitique a considérablement changé depuis que nous avons annoncé la transaction proposée avec Ant Financial il y a près d’un an », a affirmé le directeur général de MoneyGram, Alex Holmes.

  • Les Etats-Unis invoquent la sécurité nationale

Ant Financial est contrôlé par Jack Ma, fondateur d’Alibaba, et exploite des services de paiement sur Internet et sur mobile. Il visait à s’étendre internationalement avec le rachat de MoneyGram, société sise à Dallas et spécialisée dans le transfert de fonds à l’étranger. Le groupe américain compte environ 1 300 employés.

Le CFIUS, un organisme multi-agences placé sous la houlette du Trésor américain, est chargé d’examiner les acquisitions étrangères et peut les faire bloquer pour des raisons de sécurité nationale. En septembre dernier, sur les recommandations du CFIUS, le président Trump s’était opposé au rachat du fabricant de semi-conducteurs Lattice Semiconductor Corporation par un groupe détenu par des actionnaires chinois, le fonds d’investissements Canyon Bridge Fund.

M. Trump avait invoqué « un risque pour la sécurité nationale » lié à des transferts potentiels de propriété intellectuelle sur des semi-conducteurs.

  • Pékin regrette des fins protectionnistes

La Chine avait aussitôt exprimé ses « vives inquiétudes », réclamant « un traitement équitable » pour ses firmes et dénonçant un veto à des fins « protectionnistes ». Dans le cas du rachat de MoneyGram, les autorités américaines avaient, selon des informations de presse, des inquiétudes sur la sécurité des données personnelles ainsi que sur le contrôle des transactions vis-à-vis du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme.

Les deux groupes ont néanmoins fait état de leur intention de poursuivre des « coopérations stratégiques » entre eux, en Chine comme aux Etats-Unis, ainsi que dans d’autres marchés asiatiques comme l’Inde ou les Philippines.

  • Coup de frein de Trump aux investissements chinois

Les investissements chinois aux Etats-Unis ont fortement progressé ces dernières années, totalisant 46 milliards de dollars l’an dernier, alors que Pékin encourageait ses entreprises à s’assurer à l’étranger des technologies et de nouveaux marchés.

Mais depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, Washington se montre bien plus réticent envers les acquisitions chinoises. Le président milliardaire dénonce volontiers le déséquilibre des échanges commerciaux sino-américains et les Etats-Unis multiplient les enquêtes sur les pratiques commerciales du régime communiste, accusé d’avantager ses entreprises.

Le Monde Guides d’achat
Gourdes réutilisables
Les meilleures gourdes pour remplacer les bouteilles jetables
Lire

D’autres projets de rachats chinois aux Etats-Unis restent suspendus à l’examen du CFIUS, dont l’acquisition de l’assureur américain Genworth Financials par le Chinois Oceanwide Holdings pour 2,7 milliards de dollars, une opération dévoilée dès octobre 2016.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.