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Trois ans après le « dieselgate », 43 millions de véhicules empoisonnent toujours l’Europe

La France compte le plus de voitures polluantes, devant l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie, selon l’ONG Transport & Environment.

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Publié le 17 septembre 2018 à 06h27, modifié le 18 septembre 2018 à 09h42

Temps de Lecture 4 min.

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L’autoroute A7, près de Vienne (Isère), le 4 août.

Trois ans après le scandale du « dieselgate », le diesel n’est plus en odeur de sainteté. Les ventes de voitures proposant cette motorisation ont plongé en France et en Europe (sous la barre des 40 %), le prix à la pompe du gazole rattrape progressivement celui de l’essence, et plusieurs villes – dont Paris, à l’horizon 2024 – ont programmé d’interdire leurs rues à ce type d’automobiles à plus ou moins brève échéance.

Pour autant, les véhicules polluants ne se sont pas évaporés le 18 septembre 2015 avec les révélations de l’Agence américaine de l’environnement (EPA). Celle-ci avait alors accusé Volkswagen d’avoir équipé ses moteurs diesel de logiciels truqueurs capables de déjouer les contrôles antipollution.

Bien au contraire. L’organisation non gouvernementale Transport & Environment a fait le calcul. Dans un rapport à paraître mardi 18 septembre et dont Le Monde révèle les résultats, elle estime que « 43 millions de diesels sales » sont toujours en circulation dans l’Union européenne (UE). Et avec 8 741 000 véhicules, c’est le parc automobile français qui compte le plus de voitures polluantes, devant ceux de l’Allemagne (8 208 000), du Royaume-Uni (7 267 000) et de l’Italie (5 255 000).

Il s’agit de véhicules, voitures et camionnettes, émettant des niveaux excessifs – au moins trois fois supérieurs aux normes – d’oxydes d’azote (NOx), gaz très toxique, à l’origine, avec les particules fines et l’ozone, de 400 000 morts prématurées chaque année dans l’UE.

Poison

Ce chiffre impressionnant ne concerne par ailleurs que les véhicules « récents », c’est-à-dire la génération dieselgate (norme Euro 5, en circulation depuis 2009) et la suivante (Euro 6, immatriculés depuis 2014) ; il ne prend pas en compte les millions de « vieux » diesels (Euro 4 et 3) qui sillonnent encore les routes d’Europe.

Pourtant, il continue à grossir : le nombre de « diesels sales » a augmenté de 5 millions en 2017 et de 14 millions depuis la révélation du scandale. Explication ? « Même les diesels Euro 6 crachent ces poisons de NOx à des niveaux cinq fois supérieurs aux limites légales », relève Florent Grelier, ingénieur véhicules propres à Transport & Environment.

Pour établir ces statistiques, l’ONG a compilé toutes les données collectées par les Etats, l’Agence européenne pour l’environnement ou la Commission européenne, et les résultats des tests antipollution menés par différentes commissions et organismes indépendants. Elle s’est aussi associée au Conseil international pour un transport propre (ICCT), l’ONG qui a révélé la fraude de Volkswagen.

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