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Le retour en grâce de Soulages et Hartung

Toute l’école de Paris, à laquelle ces artistes sont associés, ne bénéficie cependant pas d’une hausse des prix.

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Publié le 16 mars 2018 à 07h15, modifié le 16 mars 2018 à 07h15

Temps de Lecture 2 min.

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« T 56-13 » (1956), de Hans Hartung, vendu le 6 décembre 2017 près de 2,7 millions d’euros chez Sotheby’s, un record mondial pour l’artiste.

L’année 2017 fut celle des records pour Pierre Soulages et Hans Hartung : plus de 6 millions d’euros pour l’un, 2,7 millions pour l’autre. Leur point commun ? Ils ont longtemps été étiquetés « seconde école de Paris », une bannière fourre-tout fédérant plus de 300 peintres abstraits des années 1950 et 1960. La catégorie n’a pas toujours eu les faveurs des collectionneurs. Le temps a fait son œuvre et le marché son tri.

Record

Pour Soulages, l’ascension a débuté en 2011, quand, pour la première fois, l’artiste a dépassé les 2 millions d’euros aux enchères. Dans le cas de Hartung, la reconnaissance est plus récente. En 2015, un tableau s’est vendu 1,3 million d’euros à Drouot. Le précédent record remontait… à 1990. « Le marché a été congelé pendant vingt ans, commente Stefano Moreni, spécialiste chez Sotheby’s. La crise économique de 1989-1990 s’est accompagnée d’une crise de goût. »

« Le marché a été congelé pendant vingt ans. La crise économique de 1989-1990 s’est accompagnée d’une crise de goût »

Il a fallu le travail de longue haleine de marchands spécialisés comme Bernard et Franck Prazan et la récente opération de dépoussiérage de jeunes et puissants galeristes d’art contemporain tels Emmanuel Perrotin ou Simon Lee pour inverser la tendance. Les œuvres des années 1980 de Hartung valent entre 50 000 et 350 000 euros, mais celles des années 1940 et 1950, beaucoup plus rares, évoluent entre 1,5 et 2 millions d’euros. L’intérêt est tel que d’autres galeries d’art contemporain exhument les peintres français des années 1950, à l’image de Jean-Michel Atlan, porté par le galeriste Frank Elbaz.

Rétrospective Fautrier

Attention toutefois ! Soulages et Hartung ne hissent pas la cote de tous les artistes de cette mouvance. Exemple Jean Fautrier, auquel le Musée d’art moderne de la Ville de Paris consacre une rétrospective. Connu pour sa ­série des « Otages » réalisée entre 1943 et 1945, le peintre eut le même marchand que Jean Dubuffet et René Drouin, et fut promu par le même critique d’art, Michel Tapié. Mais ses prix ne rivalisent pas avec ceux du théoricien de l’art brut. « Un grand tableau du cycle “Paris ­Circus” de Dubuffet vaudrait environ 21 millions d’euros de nos jours, et un grand “Otage” 3 millions. Mais leurs propriétaires ne les vendent pas », regrette Franck Prazan, qui propose à la foire ­TEFAF à Maastricht (10-18 mars) une toile de 1961 de Fautrier pour 1,2 million d’euros.

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