Son nom est associé à la réforme de l’université avortée en 1986 après un grand mouvement de contestation estudiantin. L’ex-ministre RPR Alain Devaquet est mort vendredi à l’âge de 75 ans, a annoncé dimanche 21 janvier sa compagne, Claude-Annick Tissot. M. Devaquet est décédé à l’hôpital Gustave-Roussy de Villejuif (Val-de-Marne) des suites d’un cancer, a précisé Mme Tissot. Ses obsèques auront lieu vendredi dans le XVIIe arrondissement de Paris, a-t-elle indiqué.
Lors de la première cohabitation, M. Devacquet avait dû démissionner de son poste de ministre délégué à la recherche et à l’enseignement supérieur du gouvernement Chirac dans la foulée du retrait de la « loi Devaquet ».
Ce texte prévoyait davantage d’autonomie aux universités, une sélection accrue pour y entrer et l’augmentation des frais d’inscription. Il avait aussitôt été dénoncé par les syndicats lycéens et étudiants car elle mettait en place, selon eux, une université à deux vitesses.
Manifestations marquées par la mort de Malik Oussekine
Le ministre avait alors dû affronter plusieurs semaines d’importantes manifestations à travers toute la France. Ces rassemblements avaient été marqués par la mort, le 6 décembre 1986, d’un étudiant, Malik Oussekine, à la suite d’une intervention de la police dans le quartier Latin à Paris.
Ce drame avait alors définitivement sonné le glas de cette réforme : M. Devaquet présenta sa démission et, le 8 décembre, le premier ministre Jacques Chirac retirait le projet de loi.
Né le 4 octobre 1942 à Raon-l’Etape (Vosges), Alain Devaquet, universitaire entré au RPR dès 1977, avait également été député de Paris (1978-1981 et 1988-1997) et maire du XIe arrondissement de la capitale (1983-1995).
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