L’obligation vaccinale aurait-elle été annulée quatre jours seulement après son avènement ? C’est en tout cas ce que laisse à croire un post de blog partagé par les militants antivaccins sur les réseaux sociaux.
« Le ministère public de cette Cour suprême, saisi par les représentants du peuple français constitués en Conseil national de transition, seule autorité légitime de la nation française conformément au droit international, considérant que la « liberté » fait partie des « droits sacrés et imprescriptibles de l’homme (…) déclare la nullité de cette loi en raison de son inconstitutionnalité et diligente une enquête concernant les personnes d’Agnès Buzyn, d’Edouard Philippe et d’Emmanuel Macron. »
Mise en pages, vocabulaire juridique, référence, le texte copie les formules d’un document officiel. Pourtant, il n’en est rien. L’instance dont il émane, la « cour suprême du conseil national de transition de France », n’a rien d’officiel. Il s’agit d’un groupe autoproclamé « organe gouvernemental officiel de la France ayant vocation à la représenter conformément aux règles et usages du droit international ». Ce dernier est issu du « Conseil national de transition », mouvement issu des sphères complotistes auquel Le Monde avait consacré une enquête en 2015.
Le texte affirmant, tampons et signatures à l’appui, que la loi sur l’obligation vaccinale est annulée n’a donc aucune valeur légale. L’obligation vaccinale, décidée par la ministre de la santé Agnès Buzyn, est bien entrée en vigueur le 1er janvier. Cette dernière rend obligatoire huit vaccins jusqu’alors seulement recommandés, portant le nombre de vaccins obligatoires pour les enfants nés à partir du 1er janvier 2018 à onze.
Le passage de 3 à 11 vaccins obligatoires en 2018 a relancé le débat sur la vaccination. Pour vous aider à y voir plus clair entre questions légitimes et fausses informations, Les Décodeurs proposent plusieurs analyses sur le sujet :
- Question n°1 : la justice européenne a-t-elle reconnu le lien entre sclérose en plaques et vaccination contre l’hépatite B ?
- Question n°2 : l’obligation vaccinale est-elle contraire aux droits du patient ?
- Question n°3 : si presque tout le monde est vacciné, pourquoi rendre les vaccins obligatoires ?
- Question n°4 : pourquoi s’inquiéter de l’aluminium dans les déodorants et pas dans les vaccins ?
- Question n°5 : la Suède a-t-elle rejeté l’obligation vaccinale à cause « de graves problèmes de santé » ?
- Question n°6 : les vaccins sont-ils « contaminés par des nanoparticules toxiques » ?
- Question n°7 : est-il vraiment dangereux de briser un flacon de vaccin ?
- Question n°8 : le vaccin contre le papillomavirus va-t-il aussi devenir obligatoire ?
- Question n°9 : les vaccins contiennent-ils « du porc, du chien et du fœtus humain » ?
- Question n°10 : y a-t-il des agents anti-fertilité dans les vaccins envoyés en Afrique ?
- Question n°11 : l’allaitement peut-il remplacer les vaccins chez les nouveau-nés ?
- Question n°12 : multiplier les vaccins nuit-il à l’immunité des enfants ?
- Question n°13 : Bill Gates a-t-il déclaré que les vaccins sont la meilleure solution pour faire baisser la population ?
- Antivaccins : des mensonges dans un débat légitime
- Vrai du faux : les vaccins sont-ils vraiment dangereux pour la santé ?
- L’efficacité des 11 vaccins obligatoires, maladie par maladie
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