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Martin Schulz : « Avec Macron, nous pourrons lancer une nouvelle initiative en Europe »

Le président du SPD croit en ses chances d’être élu chancelier le 24 septembre. Et estime qu’avec Angela Merkel, « l’Union européenne n’est pas à la hauteur ».

Propos recueillis par  et  (Berlin, correspondant)

Publié le 22 juillet 2017 à 06h22, modifié le 22 juillet 2017 à 10h47

Temps de Lecture 4 min.

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Martin Schulz, président du Parti social-démocrate (SPD), est candidat à la chancellerie lors des législatives allemandes du 24 septembre. Selon un sondage Forsa publié mercredi 19 juillet, le SPD est crédité de 22 % des intentions de vote, 18 points derrière la CDU-CSU (conservateurs) de la chancelière Angela Merkel.

Angela Merkel est au pouvoir depuis douze ans. Quel bilan tirez-vous de son action, notamment sur l’Europe ?

L’Europe va mal. Les sommets s’enchaînent, mais ni la crise grecque, ni la crise bancaire, ni la crise des réfugiés n’ont été résolues. Ce n’est pas que la faute d’Angela Merkel. Mais elle n’a pas fait assez pour en venir à bout. Le fait est que l’Union européenne n’est pas à la hauteur.

Les choses ne sont-elles pas en train de changer, à travers ce qui se noue entre elle et Emmanuel Macron ?

Merkel dit grosso modo : « J’ai de grandes idées pour l’Europe, mais je vous les dirai après les élections. » Avec ça, on ne fait pas avancer les choses d’un millimètre. Macron a prouvé qu’on peut gagner une élection en s’engageant clairement pour une Europe plus forte. Mais, si Merkel était prête à changer quelque chose, pourquoi cela n’arrive-t-il qu’au bout de douze ans ? Pendant des années, les conservateurs allemands ont dit : « Non ». C’est pourquoi je pense qu’un changement de gouvernement en Allemagne peut être une bonne chose pour la France. Avec Macron, nous avons la possibilité de lancer une nouvelle initiative en Europe.

Que proposez-vous ?

Nous vivons une époque où la solidarité est en perte de vitesse. L’Allemagne doit se montrer plus européenne et solidaire. Nous contribuons pour 27 % au Mécanisme européen de stabilité. Mais les Allemands ont l’impression, à cause de M. Schäuble [ministre CDU des finances], qu’ils sont les seuls à financer l’Europe. On oublie que les Français contribuent à hauteur de 20 % et les Italiens de 18 %. Cette idée qui voudrait que nous devrions tout décider, puisque nous contribuons le plus, met à mal l’idée de solidarité.

Que signifie plus de solidarité ?

La zone euro a besoin d’un budget pour mener des investissements, d’un ministre des finances et d’une politique économique coordonnée. Il faut investir dans la recherche, l’énergie, le numérique. Puiser dans le budget européen est difficile, car les pays qui n’ont pas l’euro ont un droit de veto. Mais nous pouvons imaginer des structures de financement dans la zone euro, auxquels nous ne pensons pas aujourd’hui.

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