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STX : la nationalisation, une arme utilisée par la droite et par la gauche

L’interventionnisme de l’Etat se décline autour de deux justifications : les intérêts économique et stratégique.

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Publié le 27 juillet 2017 à 11h03, modifié le 27 juillet 2017 à 12h13

Temps de Lecture 2 min.

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Le président Emmanuel Macron, lors de la cérémonie de livraison du paquebot« Meraviglia », contruit par STX France, le 31 mars, à Saint-Nazaire.

« L’homme n’est ni ange, ni bête ; la nationalisation ni panacée, ni catastrophe. Sa réussite dépend des conditions précises et est intimement liée à l’évolution du pays ». Retrouvée à l’occasion d’une plongée dans les archives du Monde, cette formule en préambule d’un article sur les nationalisations publié en 1977 s’applique parfaitement à la politique industrielle menée depuis quarante ans. Le plus marquant, durant cette période, furent les nationalisations lancées par François Mitterrand dans le cadre de l’application du programme commun de la gauche, ensuite détricotées par les gouvernements de droite avec les privatisations.

En même temps, quel que soit leur bord politique, les pouvoirs publics ont toujours été interventionnistes brandissant l’arme de la prise de contrôle partielle ou totale selon les époques, pour des motifs politiques mais principalement économique. Il s’agit même d’une tradition républicaine remontant à 1848 comme le racontait le professeur d’histoire économique Hubert Bonin dans un article du 21 mai 2013. A l’époque l’Etat nationalisait la compagnie des Chemins de fer de Paris à Lyon. il s’agissait le plus souvent de sauver des entreprises assurant des services publics.

Les temps ont changé et c’est avant tout pour éviter la désindustrialisation ou le passage sous pavillon étranger de fleurons industriels que les gouvernements interviennent. Ainsi en 2004, Nicolas Sarkozy, alors ministre des finances, sauvait Alstom de la faillite en faisant entrer l’Etat au capital. Cette nationalisation partielle permettait de sauver l’entreprise.

Eviter la désindustrialisation

En 2012, au début du quinquennat de François Hollande, le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, tançait vertement en public les patrons et les actionnaires qui restructuraient. Il menaçait même Lakshmi Mittal, le patron indien d’ArcelorMittal, de nationaliser provisoirement Florange. Et c’est sous son impulsion qu’un décret était voté permettant à l’Etat de bloquer dans certains cas des investissements étrangers.

Son successeur à Bercy, Emmanuel Macron, changeait de méthode pour celle du gant de fer dans une main de velours, ne voulant pas faire fuir les investisseurs étrangers. Le résultat reste en demi-teinte. Le soutien décisif de l’Etat a permis de sauver le chimiste Kem One et, surtout, PSA, grâce à l’arrivée d’un partenaire minoritaire chinois. Le gouvernement a également pesé sur la recomposition du marché des télécoms avec la bénédiction de la reprise de SFR par Altice et le blocage de la fusion de Bouygues et Orange. Enfin, il a mis fin à la guerre larvée entre Areva et EDF en nationalisant une partie d’Areva. En 2015, l’Ex-Technicatome est passé sous contrôle direct de l’agence des participations de l’Etat.

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