« C’est le cœur lourd que nous vous annonçons le décès de Charles Bradley. Merci pour vos pensées et prières en ces moments difficiles », a tweeté le compte officiel du chanteur soul, samedi 23 septembre.
Une vie difficile
Mort à 68 ans d’un cancer, selon le magazine RollingStone, l’artiste américain découvert sur le tard a sorti son dernier album, Changes, en 2016. Il lui a enfin permis de toucher un plus large public et a figuré sur la liste des « meilleurs albums de l’année 2016 » de nombreux magazines spécialisés.
L’artiste avait annulé sa tournée d’automne cette année. Sur scène, toujours au bord des larmes, Charles Bradley chantait avec la même intensité Why is it so hard to make it in America ? (« Pourquoi est-ce si difficile de vivre en Amérique ? ») extrait de son premier album No Time for Dreaming, enregistré à 62 ans.
Né en Floride, dans le sud-est des Etats-Unis, Charles Bradley grandit à New York où il découvre le « parrain » de la soul James Brown au légendaire Apollo Theater de Harlem. Sans domicile fixe à 14 ans après avoir fui une mère qui cumule les allocations mais néglige ses enfants, il a parcouru les Etats-Unis en auto-stop en se faisant tabasser régulièrement par des policiers. Il gagnait sa vie péniblement comme cuisinier avant que le label Daptone Records le découvre dans un petit club new-yorkais. Son seul plaisir : imiter son idole, James Brown, le week-end dans des concerts.
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