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Uber perd le droit d’exercer son activité à Londres

L’entreprise américaine de voitures avec chauffeur a fait appel. Ses 40 000 chauffeurs peuvent encore exercer dans la capitale britannique, tant que les procédures n’auront pas été étudiées.

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 22 septembre 2017 à 12h31, modifié le 22 septembre 2017 à 17h54

Temps de Lecture 2 min.

Uber à Londres, le 28 octobre 2016.

La compagnie de voitures avec chauffeur Uber ne pourra plus exercer dans les rues de Londres à partir de l’expiration de sa licence, le 30 septembre, a annoncé la régie des transports en commun de Londres, Transport for London (TfL), qui a révoqué son droit d’exploitation.

« TfL conclut qu’Uber Londres n’est pas apte à détenir une licence d’exploitation de chauffeurs privés », explique l’autorité dans un communiqué. L’entreprise américaine a néanmoins le droit de faire appel et pourra encore faire rouler ses voitures tant que les procédures n’auront pas été étudiées, a précisé TfL.

Le maire de Londres, Sadiq Khan, a manifesté son « soutien total » à la décision de l’organisme au nom de « la sûreté et de la sécurité des Londoniens ». Sur la BBC, il a ajouté qu’Uber avait eu « largement le temps de répondre aux inquiétudes de TfL », mais qu’elle ne l’avait pas fait.

Les syndicats, des parlementaires et les chauffeurs de taxi traditionnels londoniens dénoncent les conditions de travail des chauffeurs d’Uber.

Uber fait appel

L’entreprise a « immédiatement » fait appel de la décision de l’autorité des transports de Londres, a-t-elle fait savoir vendredi 22 septembre dans un communiqué. Cette décision concerne plus de 40 000 chauffeurs dans la capitale britannique. L’appel lui permet de continuer à exercer jusqu’à ce que la justice statue sur cet appel.

« En voulant interdire notre application dans la capitale, Transport for London et le maire ont cédé aux appels d’un petit nombre de personnes qui veulent limiter le choix des clients », a dénoncé le patron londonien d’Uber, Tom Elvidge. Le secrétaire au commerce américain, Wilbur Ross, a d’ailleurs déploré une décision « pas très justifiée », jugeant « les chauffeurs de taxi londoniens lents à s’adapter ».

Les autorités londoniennes souhaitaient obtenir plus d’argent de l’entreprise américaine. Transport for London a publié, lundi 18 septembre, ses nouveaux tarifs d’obtention d’une licence. Ils font un bond gigantesque, passant de 2 826 livres il y a cinq ans à 2,9 millions de livres (3,2 millions d’euros) pour les cinq prochaines années. Soit mille fois plus.

TfL affirme qu’elle ne vise pas spécifiquement Uber. Simplement, fait-elle valoir, le marché des VTC a explosé ces dernières années, passant de 65 000 chauffeurs en 2013 à 116 000 aujourd’hui. Cela représente un sérieux coût administratif pour TfL, pour traiter les dossiers mais aussi pour faire respecter les règles. La régie a notamment des officiers qui patrouillent pour s’assurer que les VTC ne prennent pas des clients directement dans la rue sans rendez-vous ou que les voitures sont aux normes.

Problèmes en cascade pour Uber

Cette décision constitue un problème de plus pour Uber, confronté déjà à de nombreux défis. Le groupe vient de se doter d’un nouveau PDG, l’ex-patron d’Expedia, Dara Khosrowshahi, après le départ de son ancien patron et fondateur, Travis Kalanick. M. Kalanick était sur la sellette depuis des accusations de harcèlement dans le groupe par une ex-ingénieure cet hiver. Il est accusé d’avoir lui-même entretenu une culture d’entreprise sexiste et brutale.

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Uber, qui a encore perdu plus de 600 millions de dollars au deuxième trimestre, doit faire face de surcroît à plusieurs enquêtes judiciaires sur des soupçons de corruption de responsables étrangers.

Le Monde avec AFP et Reuters

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