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La France connectée
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Nantes, en pointe sur la smart city

Résolument engagée dans la digitalisation de ses services et de son rapport à sa population, la Ville de Nantes est l’une des plus avancées de France dans cette voie numérique. Les ambitions de Francky Trichet, adjoint au Numérique et à l’Innovation de Johanna Rolland, maire (PS) de la ville.

Résolument engagée dans la digitalisation de ses services et de son rapport à sa population, la Ville de Nantes est l’une des plus avancées de France dans cette voie numérique. Les ambitions de Francky Trichet, adjoint au Numérique et à l’Innovation de Johanna Rolland, maire (PS) de la ville.

La France Connectée poursuit son tour de France du développement du numérique dans nos grandes villes (tous nos anciens articles à découvrir dans la rubrique Smart City). Cette semaine, étape sur les bords de l’Erdre, avec Francky Trichet, adjoint au maire de Nantes.

La France Connectée : Quels sont les outils numériques déjà mis en place dans votre ville pour la population et les touristes ?

Francky Trichet : J’en citerai 4 principales : Nantes dans ma poche, e-démarches, nantesco.fr et la Nantes Digital Week. « Nantes dans ma poche » a été lancé en mai 2015. C’est une application mobile dédiée à la vie quotidienne en situation de mobilité et qui facilite la vie des citoyens et usagers de Nantes Métropole. Co-construite avec les habitants, l’application est téléchargeable gratuitement sur l’AppStore ou Google Play.

Unique en France, elle compte une quinzaine de services personnalisables dont le service « voie publique », qui offre la possibilité de signaler un nid de poule dans la chaussée, un problème de piste cyclable ou un lampadaire en panne. Plus d’un millier de signalements ont déjà été faits auprès des services de la Ville et des 24 communes de l’agglomération. Il est aussi possible de consulter le menu de la cantine de son enfant, le temps d’attente avant le prochain tramway ou bus, les événements à venir, ou d’avoir accès à des bons plans dans les commerces de la métropole.

Le 2e outil, c’est e-démarches, qui existe depuis 2011. La Ville de Nantes et Nantes Métropole sont ainsi des collectivités les plus en avance sur le sujet. Une quarantaine de démarches sont accessibles en ligne. Il est par exemple possible de régler directement les factures de crèche, de périscolaire, d’eau, ou d’inscrire son enfant aux cars scolaires. Les nouveaux Nantais ont la possibilité de poser leurs questions en ligne. Les associations peuvent quant à elle demander à figurer dans l’annuaire de la Ville. Le site sera accessible sur smartphones et tablettes, avec une ergonomie repensée, en 2017. De nouvelles simplifications sont en projet, ainsi que des passerelles vers d’autres administrations pour éviter d’avoir à fournir plusieurs fois les mêmes documents.

Le 3e outil, c’est Nantes&Co.fr, que nous avons mis en ligne en janvier 2016. Son objectif est d’accélérer le dialogue et favoriser les initiatives citoyennes. Conçu par la collectivité et un groupe d’une quarantaine d’habitants, il permet de découvrir les projets et les actualités, quartier par quartier. Un onglet « participer » offre la possibilité de contribuer aux débats et d’émettre des idées. Chacun peut également échanger librement avec d’autres habitants de son quartier au sein de l’espace « forum ». Accessible de tous les Nantais, Nantes&Co est un moyen supplémentaire, pour celles et ceux qui ne peuvent pas se rendre disponibles lors des rencontres de quartier, de faire entendre leur voix.

Le 4e outil, c’est la Nantes Digital Week, plus d’une semaine d’évènements numériques pour tous au moins de septembre. L’objectif, c’est de rendre accessible le numérique au plus grand nombre : enfants, personnes en recherche d’emploi, handicapés...

LFC : Les utilisateurs se sont-ils appropriés ces outils comme vous l’imaginiez ?

F.T. : Il suffit de voir les chiffres : 60 000 téléchargements de « Nantes dans ma poche », 140 000 e-démarches été effectuées en 2015, plus de 850 comptes créés sur nantesco.fr et plus de 18 000 visites enregistrées. Par ailleurs, on observe que les habitants de la métropole sont majoritairement connectés et équipés.

Selon l’observatoire des pratiques numériques mis en place en 2015 par Nantes Métropole avec la collaboration de l’Agence d’urbanisme de la région nantaise et l’Ifop, 98% des ménages possèdent au moins un équipement numérique, tous types confondus ; 82% des habitants du territoire se connectent au moins une fois par jour à Internet ; 65% ont la fois une connexion fixe et mobile ; 91% estiment que savoir utiliser Internet et les outils numériques est indispensable dans le monde actuel et 84% des habitants de la métropole sont d’accord pour dire qu’internet et les outils numériques leur facilitent la vie au quotidien. On peut donc dire que la population de Nantes Métropole s’est bien appropriée les outils numériques, au-delà même de ce que nous espérions.

LFC : Qu’attendent généralement vos administrés des technologies connectées en ville ?

F.T. : Ce que nous demandent les Nantais à travers les outils participatifs mis à leur disposition, c’est que nous leur facilitions la ville et la vie avec des technologies simples et efficaces. C’est dans cet esprit qu’a été conçu « Nantes dans ma poche », afin de renseigner les gens en temps réel sur les transports et la mobilité en général, les places de parking disponibles, les services publics ouverts à proximité… Un des progrès majeurs que permettent les technologies, c’est la possibilité de construire les nouvelles politiques publiques en lien beaucoup plus étroit avec la population. Cela nécessite bien entendu des citoyens plus impliqués, plus responsables, mais cela permet au final de répondre à des besoins réels et clairement exprimés par les gens et non pas à des besoins supposés.

LFC : Selon vous, à quoi la ville de demain ressemblera-t-elle ?

F.T. : Nantes est déjà une métropole collaborative engagée dans les transitions numérique, écologique, démocratique et démographique – nous prévoyons 75 000 habitants en plus d’ici 2030. Le volet humain est donc très important. La stratégie « smart city » à la nantaise ambitionne d’utiliser le numérique comme moyen pour tendre vers une nouvelle organisation plus collaborative de la ville. Le numérique favorise la mise en réseau et la coopération entre les acteurs du territoire. Nantes tend vers une ville des intelligences, une ville où l’innovation, qu’elle soit technologique, économique ou sociale, est partout, par tous et pour tous.

LFC : Si vous deviez installer immédiatement deux innovations connectées dans votre ville, quelles seraient-elles ?

F.T. : Je vais parler de deux projets qui ne sont pas encore en place mais auxquels nous travaillons actuellement : un datalab métropolitain qui nous permettra d’avoir une vue précise et exhaustive de la consommation d’énergie et d’eau en temps réel sur le territoire. Chacun pourra ainsi connaître en temps réel sa propre consommation et la comparer avec celle de ses amis, de ses voisins…

Grâce à cet outil, nous espérons pouvoir mieux imaginer des solutions viables pour inciter d’abord à consommer moins, ensuite à consommer mieux. Sa mise en place est prévue d’ici environ un an. La 2e innovation, c’est la création d’un réseau de capteurs pour mesurer la pollution, le taux d’humidité dans l’air et dans les sols… etc. L’idée, c’est d’optimiser l’arrosage des jardins publics – on pourrait faire jusqu’à 30% d’économies d’eau – et de mieux contrôler les niveaux de pollution, toujours dans un souci pédagogique. Pour nous, la technologie doit rendre la ville plus humaine. C’est la machine au service de l’homme, pas l’inverse.

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