La deuxième « Marche des femmes », contre la politique de Trump mobilise aux Etats-Unis
Des défilés étaient organisés dans plus de 250 villes des Etats-Unis et à l’étranger. A Los Angeles, 500 000 personnes ont marché pour marquer leur opposition au président.
Le Monde avec AFP
Publié le 21 janvier 2018 à 09h49, modifié le 21 janvier 2018 à 11h54
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Samedi 20 janvier signait le retour des bonnets roses à oreilles de chat (« pussy hat »). Portée par le mouvement #Metoo et les élections de mi-mandat en novembre prochain, la « Marche des femmes » a fait un retour en force, un an après la première du genre, dans les grandes villes américaines, dont Washington, Philadelphie, Boston ou Denver – pour beaucoup des bastions démocrates qui ont voté contre Trump en novembre 2016.
La plus importante manifestation a eu lieu à Los Angeles, deuxième ville du pays, avec quelque 500 000 manifestants, selon le maire démocrate Eric Garcetti. A New York, la police a estimé la foule rassemblée sur plusieurs dizaines de pâtés de maisons le long de Central Park à 200 000 personnes. Beaucoup étaient coiffées des bonnets roses emblématiques de la marche anti-Trump de l’an dernier, qui avait selon le Washington Post rassemblé plus de trois millions de personnes à travers le pays.
Dans plusieurs villes, les stars étaient au rendez-vous : le réalisateur Rob Reiner a dénoncé depuis la Californie un président « raciste » et « sexiste ». Appelant à « une révolution du désir » à Los Angeles, Natalie Portman a galvanisé les manifestants en soulignant que « l’an dernier, nous parlions du début d’une révolution (…) Aujourd’hui, grâce à vous, la révolution est en marche ! » Au festival de cinéma de Sundance, dans l’Utah, les manifestants emmenés par Jane Fonda ont aussi bravé le froid et la neige pour manifester.
« Clown »
Au-delà du #Metoo, les pancartes brandies par les manifestants reflétaient les multiples raisons de leur opposition à l’administration Trump : du durcissement de la politique migratoire aux menaces pesant sur le droit à l’avortement en passant par des accusations d’incompétence. « Quand on élit un clown, on récolte un cirque », clamait une pancarte.
« Par où commencer ? Il y a trop de choses qui ne vont pas, je ne peux pas choisir », a déclaré LeighAnn Ferrara, une mère de 35 ans, quant aux raisons qui l’ont poussée à venir manifester avec deux voisines depuis le nord de l’Etat de New York. Toutes avaient ressorti les bonnets roses tricotés pour la marche de l’an dernier.
En réaction,le président américain a tâché de présenter les choses à son avantage. Dans un tweet, il a encouragé à défiler pour « célébrer les réussites historiques et les succès économiques sans précédent des 12 derniers mois » :
« Magnifique temps sur l’ensemble de notre super pays, un jour idéal pour que toutes les femmes défilent. Sortez marcher pour célébrer les réussites historiques, les succès économiques sans précédent et les créations de richesses de ces 12 derniers mois. Plus faible taux de chômage pour les femmes depuis 18 ans ! »
Elections de mi-mandat en ligne de mire
A quelques exceptions près, la foule était massivement hostile au locataire de la Maison Blanche et déterminée à se mobiliser pour les élections de mi-mandat de novembre prochain, lorsque les démocrates espèrent ravir aux républicains la majorité du Congrès.
La Women’s March a d’ailleurs appelé dimanche à un nouveau rassemblement à Las Vegas, dans l’Etat du Nevada (ouest), dont elle espère faire un exemple de bataille réussie pour la reconquête du Congrès. D’autres manifestations sont prévues dimanche par les organisatrices, dans quelques villes américaines mais aussi européennes, notamment à Berlin.
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Le Monde avec AFP
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