Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Le distributeur de presse Presstalis dans une situation critique

Presstalis, le principal distributeur de la presse française, a gelé le quart des sommes qu’il aurait dû rembourser à ses clients. Au grand dam des petits éditeurs.

Par 

Publié le 03 janvier 2018 à 16h24, modifié le 04 janvier 2018 à 06h44

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

Un kiosque à journaux sur la promenade des Anglais, à Nice.

Avec Presstalis, l’histoire se répète : cinq ans après une précédente restructuration, le principal distributeur de la presse française, qui permet à 4 000 titres d’être diffusés dans 25 000 points de vente, se trouve de nouveau dans une situation critique.

Et le secteur a des sueurs froides. Les titres des articles de 2012 consacrés à la précédente crise pourraient être recyclés sans problème : « Un mois de juillet crucial pour Presstalis », « Les éditeurs se mobilisent pour sauver Presstalis »… Seule différence, c’est en plein hiver qu’il y a le feu à la maison.

Début décembre 2017, pour faire face à un besoin de trésorerie de 37 millions d’euros, Presstalis, qui aurait eu sur l’année écoulée un résultat d’exploitation négatif de 15 millions d’euros selon La Correspondance de la presse, a annoncé à ses clients qu’il retenait un quart des règlements qu’il aurait dû leur verser jusqu’à fin janvier.

Nouvelle présidente

En juin 2017, Anne-Marie Couderc, sa présidente, qui avait mené avec succès la refonte du groupe en le faisant passer de 2 700 à 1 200 salariés, avait été débarquée par les éditeurs actionnaires. Ils lui reprochaient d’avoir cherché à transformer l’entreprise en une plate-forme de service orientée vers le numérique, tout en dégradant la qualité de la distribution, son cœur de métier.

Mme Couderc a été remplacée par Michèle Benbunan, en provenance de Hachette Livre. « Elle a pour mission de redresser l’entreprise et de revenir au métier de Presstalis, qui est de distribuer des exemplaires chez les diffuseurs et de veiller à ce que le groupe soit au service des éditeurs et des diffuseurs », explique un proche du dossier. Elle doit présenter en janvier son projet de transformation.

Pour faire face aux imprévus de trésorerie, qui s’expliquent notamment par les indemnités des précédents plans, une mandataire ad hoc a été désignée. Et un effort a été demandé aux éditeurs sous la forme d’un gel des versements. Mais, pour les « petits », « trop, c’est trop », lance Claire Dupont-Sorlot, du Syndicat de l’édition de presse française (SAEP) qui regroupe une soixantaine de petits et moyens éditeurs aux chiffres d’affaires compris entre 4 et 20 millions d’euros.

« Manque de transparence »

Ces derniers dénoncent le règne des plus puissants, en particulier des « premiers éditeurs », parmi lesquels Le Monde, Les Echos, Le Figaro, Bayard, Prisma Media… « Nous avons été mis devant le fait accompli », affirme Mme Dupont-Sorlot, qui dénonce un « manque de transparence » et rappelle que les « petits » ont contribué à sauver Presstalis en 2012 à travers une augmentation de capital. « Pour moi, cela a représenté 10 000 euros », une somme importante pour sa maison qui publie des revues destinées aux amateurs de modèles réduits et aux collectionneurs d’armes, essentiellement diffusées en kiosque.

Il vous reste 49.34% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.