Jean-Luc Mélenchon, nouvelle coqueluche d’Internet ? Le candidat de La France insoumise est l’un des politiques les plus actifs sur la Toile, qu’il a investie de longue date, et les internautes le lui rendent bien.
Jeudi 23 mars, ils étaient 320 000 à avoir « appuyé » sa candidature sur sa plate-forme Web, 742 000 à s’être abonnés à sa page Facebook. Quant à son compte Twitter, il affichait 1,03 million de followers.
Une belle performance parmi les candidats à la présidentielle. Seule la présidente du Front national (FN), Marine Le Pen, fait mieux que lui (1,3 million d’abonnés sur Twitter et 1,2 million sur Facebook). Les autres prétendants à l’Elysée sont très loin derrière.
M. Mélenchon bat, en revanche, tous ses concurrents sur sa chaîne YouTube, où 242 000 personnes se sont inscrites pour suivre ses vidéos. Un média que le député européen a particulièrement travaillé pendant cette campagne présidentielle.
Devant Hamon dans deux sondages
Si l’internaute ne fait pas forcément l’électeur, il est cependant à noter que l’audience de l’ex-socialiste grimpe en flèche sur ce support. Mardi, au lendemain du débat sur TF1, où sa prestation a été saluée, sa directrice de la communication, Sophia Chikirou, se félicitait des belles performances de son candidat. « Jlm2017.fr a enregistré + 16 000 appuis à@JLMelenchon, + 13 000 sur Twitter, + 20 000 sur Facebook. Mieux qu’un sondage ;-) », tweetait-elle. Contactée, elle précise qu’il s’agissait de l’activité constatée dans la nuit de lundi à mardi.
Le Monde avait relevé les chiffres des comptes du candidat sur les réseaux sociaux avant sa marche du 18 mars où plusieurs dizaines de milliers de ses partisans ont défilé à son appel pour une VIe République. La progression est réelle (+ 30 000 sur Jlm2017.fr, + 30 000 sur Twitter et + 82 000 sur Facebook, + 9 000 sur YouTube).
Selon les données fournies par Google Trends, lundi soir, M. Mélenchon a été, derrière Emmanuel Macron, le candidat le plus recherché sur le moteur de recherche pendant le débat de TF1. Une courte vidéo du candidat sur les « tricheurs du fisc », que son équipe a isolée de sa prestation de lundi et qui a été diffusée sur sa page Facebook, a été vue 3,6 millions de fois en trois jours.
Et ce qu’il espérait tant s’est enfin produit : deux sondages l’ont donné ces derniers jours devant Benoît Hamon, autour de 13 % des intentions de vote.
« Ne pas oublier la campagne profonde »
Jean-Luc Mélenchon ne compte pas s’arrêter là. Bien décidé à aller chercher les abstentionnistes et les indécis, le leader de La France insoumise a choisi de concentrer ses moyens dans la dernière ligne droite de la campagne. Deux meetings sont désormais prévus chaque semaine. Dimanche, le député européen sera à Rennes avant de se rendre mercredi au Havre (Seine-Maritime) puis à Châteauroux. Marseille, Lille, Toulouse suivront.
En parallèle, tous les outils de mobilisation classiques seront utilisés : tractage, porte-à-porte, phoning. « Quand j’analyse le Web, c’est très parisien, expliquait récemment Mme Chikirou. Il faut en sortir pour aller voir le reste du pays et ne pas oublier la campagne profonde qui peut faire une grosse différence. »
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