L’attentat a été revendiqué par l’organisation djihadiste Etat islamique (EI), et pourtant, la police londonienne n’a « pas trouvé de preuve d’une association » d’Adrian Russell Ajao avec l’EI ou même Al-Qaida, a-t-elle annoncé lundi 27 mars dans un communiqué.
Par ailleurs, elle ne dispose pas non plus de preuves que M. Russel Ajao – qui se faisait aussi appeler Khalid Masood – se soit radicalisé lors d’un séjour en prison en 2003, comme cela a pu être évoqué auparavant.
Toutefois, l’auteur de l’attentat de Westminster qui a coûté la vie à quatre personnes et fait plus de 50 blessés mercredi avait « clairement un intérêt pour le djihad », a précisé la police.
Mode opératoire qui « répond à la rhétorique de l’EI »
Adrian Russell Ajao a été tué par les forces de l’ordre après avoir précipité sa voiture de location sur des passants qui traversaient le pont de Westminster puis agressé des policiers à l’arme blanche dans l’enceinte du Parlement.
Le coordinateur national des services de l’antiterrorisme, Neil Basu, écrit dans le communiqué que le mode opératoire de son attaque « reposait sur un manque de sophistication, de petits moyens, des techniques peu coûteuses copiées sur d’autres attaques ».
Tout cela, ajoute-t-il, « répond à la rhétorique des chefs de l’EI en termes de méthodologie pour attaquer les civils et la police, mais je ne dispose à ce stade d’aucune preuve montrant qu’il en ait parlé avec d’autres ».
« Je sais quand, où et comment Masood a commis ces atrocités, j’ai besoin maintenant de savoir pourquoi », conclut-il. Depuis l’attaque, la police a interpellé onze individus soupçonnés de participer à la préparation d’attentats.
M. Russell Ajao, 52 ans, avait été condamné plusieurs fois pour agressions, détention illégale d’armes et trouble à l’ordre public entre 1983 et 2003. L’ambassade d’Arabie saoudite à Londres a annoncé qu’il avait effectué deux séjours d’un an chacun dans ce pays, entre novembre 2005 et novembre 2006, puis entre avril 2008 et avril 2009. Elle a ajouté qu’il s’y était également rendu en 2015 pour le pèlerinage à La Mecque. Selon la représentation diplomatique, il n’était pas connu des services de sécurité saoudiens et n’avait pas de casier judiciaire dans le royaume.
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