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Procès Concorde : une erreur de maintenance d'Air France fait débat

Quelques jours avant l'accident ayant fait 113 morts, le 25 juillet 2000, Air France avait oublié de remonter une pièce du train d'atterrissage.

Le Monde avec AFP

Publié le 26 mars 2012 à 20h18, modifié le 29 novembre 2012 à 10h14

Temps de Lecture 1 min.

Le Concorde quitte Londres, pour un dernier vol, le 24 octobre 2003.

La cour d'appel de Versailles a examiné lundi 26 mars, au procès du crash du Concorde, une "erreur" reconnue par Air France dans la maintenance du supersonique, qui selon les enquêteurs et le jugement de première instance n'aurait eu aucune incidence sur la catastrophe.

La présidente Michèle Luga a rappelé que quelques jours avant l'accident ayant fait 113 morts, le 25 juillet 2000 à Gonesse (Val-d'Oise), les services de maintenance d'Air France avait oublié de remonter une pièce, l'entretoise, lors du changement du boggie (la base) du train d'atterrissage gauche. Le Concorde avait fait quatre vols sans cette pièce, sans rencontrer de problème, avant le crash du 25 juillet.

La pièce manquante sert à maintenir en places des "bagues" situées sur le boggie, a expliqué un expert, Jean-Pierre Bosch. Son absence a entraîné une "dégradation" de certaines pièces comme les "bagues et joints", a-t-il expliqué, et peut entraîner une "surcharge" allant jusqu'à 20 % sur certains pneus.

PIÈCE MANQUANTE

"Air France admet bien volontiers qu'il y a eu une erreur de maintenance", a déclaré Me Fernand Garnault, avocat de la compagnie française, partie civile au procès. A sa demande, l'expert a toutefois précisé que le pneu du Concorde qui avait explosé au décollage de Roissy n'avait pas subi de surcharge. Interrogé par Me Olivier Metzner, avocat du principal prévenu, la société Continental Airlines, l'expert a cependant reconnu que la pièce manquante "n'était pas inutile".

"Si les services de maintenance d'Air France s'étaient rendu compte de son absence, l'avion aurait-il été autorisé à décoller ?" a demandé Me Emmanuel Marsigny, avocat d'un employé de la compagnie américaine. "Quelqu'un qui connaît le mécanisme n'aurait certainement pas pris ce risque", a admis M. Bosch.

En première instance, en 2010, le tribunal correctionnel de Pontoise (Val-d'Oise) avait jugé qu'un DC10 de Continental avait déclenché l'accident, en perdant une lamelle d'une quarantaine de centimètres sur la piste de décollage du Concorde. Le tribunal avait retenu qu'après avoir roulé sur cette pièce, un pneu du Concorde avait éclaté, perforant le réservoir et provoquant l'inflammation du kérosène.

Le Monde avec AFP

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